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Madrid interdit la vente de trains Talgo à la Hongrie

Questions sur les actions ou politiques d'Orbán

Talgo fabrique des trains à grande vitesse, entre autres offres, pour la compagnie de chemins de...
Talgo fabrique des trains à grande vitesse, entre autres offres, pour la compagnie de chemins de fer Renfe d'Espagne.

Madrid interdit la vente de trains Talgo à la Hongrie

L'administration espagnole a rejeté une vente du producteur de trains Talgo à la Hongrie. L'administration a utilisé son pouvoir de veto pour bloquer une offre de 619 millions d'euros de l'union semi-publique Ganz-MaVag pour Talgo, invoquant des craintes pour la sécurité nationale et l'ordre public, selon le ministère de l'Économie de Madrid. Le consortium, qui comprend le fonds d'État hongrois Corvinus et le fabricant de trains hongrois MaVag, n'a pas souhaité commenter.

Selon les sources d'information, l'administration s'inquiète des liens politiques entre le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, et la Russie. Avec Talgo ayant accès à des données confidentielles concernant le système ferroviaire espagnol, qui a un impact sur la sécurité nationale, les autorités font preuve de prudence. L'autorité des marchés financiers, CNMV, a momentanément suspendu la cotation des actions Talgo.

Malgré un carnet de commandes valorisé à plus de 4 milliards d'euros, Talgo lutte contre des contraintes de capacité. L'an dernier, le service ferroviaire allemand Deutsche Bahn a passé sa plus grosse commande jamais passée à Talgo : la société espagnole livrera 56 trains "ICE L" supplémentaires pour les voyages longue distance, valorisés à 1,4 milliard d'euros.

Ganz-Mavag a soumis sa proposition d'acquisition formelle pour Talgo en mars. Les spéculations sur les alternatives ont été nombreuses dans les médias espagnols depuis lors, le concurrent tchèque Skoda Transportation ayant initialement exprimé son intérêt pour une fusion avec Talgo. Cependant, Skoda a clarifié en fin juillet qu'elle n'avait pas l'intention de soumettre une offre de rachat.

Trilantic, un investisseur financier, contrôle environ 40% de Talgo. Des rapports d'avril ont suggéré que Trilantic envisageait de vendre ses actions à son rival suisse Stadler Rail, qui fabrique des locomotives à Valence. Certains rapports ont ensuite affirmé que le gouvernement espagnol était intéressé par l'achat de la part de Trilantic. Skoda Transportation, quant à elle, est détenue par le groupe PPF, dirigé par la veuve du défunt milliardaire Petr Kellner. Bien que Skoda partage le même nom que le constructeur automobile Skoda, qui appartient au groupe Volkswagen, il s'agit de deux entités distinctes.

Le veto de l'administration espagnole sur l'offre de Ganz-MaVag pour Talgo a suscité des discussions sur les éventuelles "fusions et acquisitions" dans l'industrie ferroviaire. Compte tenu de l'implication de Talgo dans des projets de sécurité nationale importants, l'administration surveille de près toutes les éventuelles transactions.

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