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La nouvelle loi de l'UE sur l'IA en vigueur - quels sont les changements?

Les régulations de l'IA sont unifiées dans l'UE pour la première fois. Cependant, mettre en œuvre cette loi dans tous les États membres prendra quelque temps.

Les applications KI sont utilisées dans les infrastructures critiques ainsi que par les individus...
Les applications KI sont utilisées dans les infrastructures critiques ainsi que par les individus privés.

- La nouvelle loi de l'UE sur l'IA en vigueur - quels sont les changements?

Loi sur l'IA de l'UE en vigueur : les États membres ont deux ans pour l'intégrer dans leur législation nationale. Cette loi vise à réglementer l'IA de manière plus stricte et uniforme au sein de l'Union européenne, en protégeant mieux les droits fondamentaux, la démocratie et l'État de droit face à cette technologie. Ce que la loi signifie :

Qu'est-ce que l'intelligence artificielle (IA) ?

L'IA fait généralement référence à des applications basées sur l'apprentissage automatique, où un logiciel parcourt de vastes ensembles de données pour y trouver des modèles et en tirer des conclusions. Cela peut imiter des capacités humaines telles que la pensée logique, l'apprentissage, la planification et la créativité, permettant aux machines de percevoir et de réagir à leur environnement.

L'IA est déjà utilisée dans de nombreux domaines. Par exemple, de tels programmes peuvent analyser des scans de tomodensitométrie plus rapidement et plus précisément que les humains. Les voitures autonomes cherchent à prédire le comportement des autres usagers de la route. Et les chatbots ou les playlists automatiques des services de streaming fonctionnent également avec l'IA.

Pourquoi l'UE a-t-elle besoin d'une telle loi ?

La loi vise à rendre l'utilisation de l'IA plus sûre dans l'Union européenne. Elle cherche à garantir que les systèmes d'IA sont aussi transparents, traçables, non discriminatoires et respectueux de l'environnement que possible. Un aspect clé est que les systèmes d'IA sont supervisés par des humains, et non par d'autres technologies.

Quelles règles contient la loi ?

La réglementation classe les applications d'IA en différents groupes de risque. Les systèmes considérés comme particulièrement à haut risque, tels que ceux utilisés dans les infrastructures critiques ou dans l'éducation et la santé, doivent respecter des exigences strictes. Les applications à risque plus faible sont soumises à moins d'obligations.

Les applications d'IA qui violent les valeurs de l'UE sont également interdites. Cela inclut l'évaluation du comportement social ("scoring social"), comme cela est pratiqué en Chine pour classer les citoyens en fonction de leur comportement.

Quelles conséquences pour les consommateurs ?

La loi vise à mieux protéger les consommateurs contre les applications d'IA risquées. La reconnaissance faciale dans les espaces publics, telle que celle effectuée par la vidéosurveillance dans les lieux publics, est généralement interdite. La reconnaissance des émotions au travail et dans les établissements d'enseignement est également interdite dans l'UE.

De plus, les applications d'IA doivent être étiquetées de manière plus transparente. Les consommateurs peuvent ainsi plus facilement identifier où l'intelligence artificielle est utilisée. Les particuliers qui découvrent des violations des réglementations peuvent déposer des plaintes auprès des autorités nationales.

Qu'est-ce qui change exactement à partir du 1er août ?

Initialement, pas grand-chose. La loi sur l'IA sera mise en œuvre progressivement. Certaines dispositions, telles que l'interdiction des systèmes d'IA présentant des "risques inacceptables", doivent être mises en œuvre rapidement par les États membres. Ces systèmes considérés comme une menace pour les humains seront interdits après six mois.

Un code de conduite pour les fournisseurs de modèles d'IA doit être finalisé d'ici avril prochain, comme annoncé par la Commission européenne avant l'entrée en vigueur de la loi.

Après deux ans, la plupart des points de la loi doivent être pleinement mis en œuvre. Cependant, les systèmes à haut risque auront plus de temps pour respecter les exigences, avec leurs obligations qui s'appliqueront après trois ans.

Que se passe-t-il si quelqu'un ne respecte pas les règles ?

En cas de violations, des sanctions sévères s'appliquent : par exemple, l'utilisation de technologies interdites peut entraîner des amendes allant jusqu'à 35 millions d'euros ou, pour les entreprises, jusqu'à 7 % de leur chiffre d'affaires mondial de l'exercice précédent. Cependant, le montant exact de l'amende doit être déterminé dans cette fourchette par les pays, comme l'a annoncé la Commission.

Pour d'autres infractions légales, des amendes allant jusqu'à 15 millions d'euros ou, pour les entreprises, jusqu'à 3 % de leur chiffre d'affaires mondial de l'exercice précédent peuvent s'appliquer.

Y a-t-il des critiques contre la loi ?

Les experts ont débattu à plusieurs reprises pour savoir si l'IA recevrait un coup de pouce ou si son développement pourrait même être entravé par la loi. Finalement, cela dépendra probablement de la mise en œuvre nationale respective. Le député du Bundestag Tobias Bacherle (Parti vert) a appelé à une réglementation de la surveillance biométrique basée sur l'IA en Allemagne, en avertissant que cela pourrait facilement être utilisé pour underm

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