De nombreuses organisations visent à continuer à permettre des arrangements de travail à distance.
Au milieu de la pandémie de COVID-19, le concept de travail à domicile a pris de l'ampleur dans de nombreuses entreprises en Allemagne. Selon une enquête menée par l'Institut IFO de Munich, une grande majorité d'entreprises (96 %) dans le pays prévoient de maintenir cette culture de travail à distance, seules 4 % envisageant sa suppression totale. Douze pour cent de ces entreprises envisagent même de mettre en place des directives plus strictes pour le travail à distance. Intéressant, 75 % des entreprises proposant le travail à distance optent pour le maintenir tel quel.
Jean-Victor Alipour, chercheur à l'Institut IFO, a mis en lumière cette tendance en déclarant : "Il est clair que la tendance ne revient pas aux bureaux." Il a également souligné que les médias mettent souvent en avant les entreprises individuelles réduisant le travail à distance, ce qui crée une fausse idée de la situation globale. En fait, 11 % des entreprises prévoient même de rendre leurs règles de travail à distance plus flexibles. De manière remarquable, le travail à distance est possible dans 79 % des organisations.
Cette pratique est plus courante dans les grandes entreprises (93 %) que dans les PME (75 %). De plus, des différences entre les secteurs apparaissent ; tandis que 82 % des prestataires de services et un impressionnant 89 % des entreprises industrielles peuvent proposer le travail à distance, seulement 40 % des entreprises de construction et de commerce le peuvent. Dans tous les secteurs, un nombre important (moins de 15 %) souhaite limiter ou supprimer le travail à distance.
Alipour a reconnu les avantages du travail en face à face, mais a souligné que l'amélioration de la coordination des sessions sur site pourrait améliorer la productivité dans les scenarios de travail à distance. Étonnamment, 13 % des prestataires de services et 8 % des entreprises industrielles sont prêts à mettre en place des règles de travail à distance plus flexibles. En somme, Alipour a conclu : "Le travail à distance est là pour rester en Allemagne. Nous ne retournons pas en 2019."
Malgré les discussions entourant certaines entreprises réduisant le travail à distance, un nombre significatif d'entreprises, telles que les 11 % prévoyant de rendre leurs politiques plus flexibles, adoptent cette tendance. De plus, la plupart des organisations (79 %) ont la capacité de soutenir le travail à distance, indiquant que la tendance de l'"Emploi et sécurité sociale" sous forme de travail à distance façonne l'avenir du travail en Allemagne.