L'État garantit jusqu'à 7,5 milliards d'euros pour Siemens Energy
Dans la lutte pour obtenir le soutien de l'Etat dans le cadre des garanties de commande pour Siemens Energy, les détails décisifs ont été réglés selon les milieux de la négociation. Le grand actionnaire Siemens participerait également à l'accord. L'accord devrait être annoncé en milieu de semaine lors de la présentation des comptes du groupe de technologie énergétique.
Dans le bras de fer qui dure depuis des semaines autour des garanties de plusieurs milliards pour le groupe de technologie énergétique Siemens Energy, une solution concrète est sur la table, selon les milieux de la négociation. Sur les 15 milliards d'euros de garanties exigés pour les futurs grands projets, 12 milliards devraient provenir des banques, dont 7,5 milliards d'euros au maximum seraient pris en charge par l'Etat fédéral en cas de nécessité, ont déclaré trois personnes au courant des plans.
L'ancienne société mère Siemens AG, qui détient encore 25,1 pour cent de Siemens Energy, ne donne elle-même aucune garantie, ont souligné les initiés. Siemens AG rachèterait toutefois à Siemens Energy 18 pour cent de la filiale indienne commune pour plus de deux milliards d'euros et renforcerait ainsi le bilan du groupe munichois de technologie énergétique.
"C'est ce qui permet à d'autres de donner des garanties", a déclaré l'un des initiés. Au cours des négociations, l'Etat fédéral avait insisté sur la participation de Siemens AG. Dans un premier temps, il avait été question que les banques et l'Etat fédéral se partagent les dix premiers milliards d'euros de garanties, les cinq milliards d'euros restants devant être apportés par Siemens AG.
L'origine des trois milliards restants n'a pas été précisée dans un premier temps. Mais il y a une solution pour cela aussi, a déclaré l'un des initiés. Siemens et Siemens Energy n'ont pas souhaité s'exprimer sur ces informations, le ministère fédéral de l'Economie a fait savoir par l'intermédiaire d'une porte-parole qu'il n'y avait pas de nouvelle situation. Selon les informations de Reuters, les conseils de surveillance des deux entreprises doivent encore donner leur accord. Siemens Energy souhaiterait présenter les résultats au plus tard lors de la conférence de presse de mercredi à Munich.
L'aide n'est pas totalement désintéressée
Siemens Energy s'était adressé au monde politique en lui demandant des garanties. En effet, en raison de la dégradation de la solvabilité, les banques hésitaient à assumer seules les risques de mise en œuvre de grands projets d'une valeur de plus de 100 milliards d'euros inscrits dans les livres de Siemens Energy. Le groupe a fait valoir que ses concurrents étrangers bénéficiaient également de garanties publiques. Mais Siemens AG était réticent à s'y engager à nouveau plus fortement après la séparation de son activité de technologie énergétique il y a trois ans.
Le groupe technologique avait déjà réduit à sept milliards d'euros ses garanties pour des projets énergétiques datant de l'époque commune. Il n'aide désormais l'ancienne filiale qu'indirectement, et pas de manière tout à fait désintéressée : selon des initiés, Siemens AG augmente sa participation dans l'activité indienne à 69 pour cent, contre 51 pour cent jusqu'à présent.
Pour des raisons fiscales, la société Siemens Ltd, cotée en bourse, n'avait pas été dissociée lors de la scission du groupe. Selon un initié, les cinq pour cent restants de Siemens Energy dans Siemens Ltd servent de gage pour des garanties. En outre, le groupe technologique Siemens Energy diffère les 250 millions d'euros dus chaque année pour l'utilisation des droits sur la marque "Siemens", mais reçoit en contrepartie des intérêts.
Source: www.ntv.de