Aller au contenu

Le "prince de la menthe" Westernhagen fête ses 75 ans

Son univers musical s'étend des guitares désaccordées aux rockeurs Armani. Marius Müller-Westernhagen est ainsi une valeur sûre depuis des décennies. Son 75e anniversaire est fêté avec un gros album.

Marius Müller-Westernhagen fête ses 75 ans. photo.aussiedlerbote.de
Marius Müller-Westernhagen fête ses 75 ans. photo.aussiedlerbote.de

Musicien et acteur - Le "prince de la menthe" Westernhagen fête ses 75 ans

Le "prince de la menthe" lui colle à la peau. La "liberté" reste également associée à son nom. Marius Müller-Westernhagen est aussi bien synonyme de rocker roué que de blues dans les bars ou de ballades chantées des milliers de fois. La longue vie de l'artiste s'enrichit d'un nouveau chiffre. Ce mercredi (6 décembre), le musicien et acteur aura 75 ans.

Même les chansons à succès ne sont pas des vaches sacrées pour Müller-Westernhagen, par exemple lors de la tournée anniversaire qui aura lieu l'année prochaine. "Il y aura toujours de nouvelles choses", déclare le musicien à l'agence de presse allemande à Berlin. "Il y aura aussi toujours la volonté d'être créatif avec les anciennes chansons, de les rendre intéressantes pour nous et pour le public. Je ne me laisserai jamais enlever ça non plus".

"Theo contre le reste du monde"

Le fils de l'acteur Hans Müller-Westernhagen vient au monde à Düsseldorf. Son père y fait partie de la troupe des Städtische Bühnen dirigée par Gustaf Gründgens, au programme de laquelle figure également "Marius" de Marcel Pagnol. Marius Müller-Westernhagen découvre le métier d'acteur avant la musique. Jusqu'à la fin des années 80, il y aura des dizaines de productions. Il est surtout connu pour son rôle de chauffeur téléguidé de la Ruhr dans "Theo gegen den Rest der Welt" (1980).

Les étapes musicales commencent dans la deuxième moitié des années 60. Müller-Westernhagen décrit plus tard les débuts dans la chanson "Mit 18" : "Les guitares étaient désaccordées, mais ça partait de manière animale, nous nous prenions pour des génies". Le premier album "Das erste Mal" n'a que peu de succès en 1975. Tout change trois ans plus tard, "Mit Pfefferminz bin ich dein Prinz" pose les bases d'une longue carrière. "Des chansons étonnamment bonnes, je ne l'aurais pas cru", juge le musicien des décennies plus tard lors d'un entretien avec la dpa sur la version blues"Das PfefferminzExperiment".

Avec "Sekt oder Selters" et "Stinker", il prouve ses qualités en matière de texte et de musique. Sans le meunier du double nom, le musicien devient une superstar avec des albums comme "Westernhagen", "Halleluja", "JaJa", "Affentheater" et "Radio Maria". Dans les années 90, il remplit les stades de football et des dizaines de milliers de personnes chantent avec lui "Freiheit" (liberté). Le succès laisse des traces. Le type du copain Théo devient pour certains un "rocker Armani".

"J'ai dit que je ne voulais plus faire ces tournées de stade", dit l'artiste avec le recul, déjà plus longtemps que Müller-Westernhagen. "A un moment donné, il n'y a pas d'évolution artistique à part plus grand, toujours plus grand, à un moment donné les stades sont alors trop petits pour cela". De plus, la pression augmente. "J'avais l'impression de me perdre". Müller-Westernhagen prend un congé sabbatique pour "penser et réfléchir".

"La vie est une succession d'erreurs".

Dans la vie privée aussi, il n'y a pas que des hauts. "La vie est une succession d'erreurs". Il s'agit d'en tirer des leçons, de réfléchir, de faire face et de grandir. "Je me suis toujours efforcé de rester moi-même", dit Müller-Westernhagen. Il est marié en secondes noces à la chanteuse américaine Lindiwe Suttle. Le couple vit à Berlin.

Au fil des années, des albums au succès relativement modéré suivent, comme "In den Wahnsinn" (Müller-Westernhagen : "Mon album le plus important pour moi, un renoncement et une nouvelle porte") ou "Nahaufnahme". Dernier en date, "Das eine Leben" est célébré en 2022.

Le coffret d'albums "Westernhagen 75" qui vient de paraître est une collection de 75 chansons de 1974 à 2023 et suit le vaste arc de l'œuvre musicale de l'artiste. On y trouve des enregistrements originaux remasterisés, des enregistrements studio surprenants ("La table de mixage a probablement suivi") ou encore des réinterprétations de "l'expérience de la menthe".

La version de "Dicke", par exemple, critiquée dans l'original comme étant du fat-shaming et donc mal comprise du point de vue du musicien, provient de la salle de répétition. "J'ai trouvé cette version très belle, elle était très spontanée et différente. Surprendre les gens, je trouve ça toujours bien".

Pour un moment encore, Müller-Westernhagen veut rester dans la musique. "Je travaille très dur, aussi physiquement, pour me maintenir en forme, j'essaie aussi de me maintenir mentalement en forme - et j'ai la chance que cela fonctionne encore pour le moment", dit le musicien. "Mais tu ne sais pas ce qui se passera dans deux ans, ce qui se passera dans trois ans".

Grande tournée l'année prochaine

L'année prochaine, il y aura pour la première fois une tournée, avec une vingtaine de concerts prévus à partir de mai. Ensuite, il y aura probablement "les chansons qui ont beaucoup compté pour les gens, qui les ont socialisés, qui les ont émus". Il ne peut plus chanter certaines d'entre elles qu'avec une certaine ironie, mais il veut quand même le faire. Après tout, il est aussi un divertissement, les fans payent leur entrée. Müller-Westernhagen, puis 75 : "S'ils veulent entendre 'Sexy', alors je veux chanter 'Sexy'".

Lire aussi:

Source: www.stern.de

commentaires

Dernier