La star du football espagnol Jennifer Hermoso témoigne dans le cadre de l'enquête sur les agressions sexuelles commises par Luis Rubiales
Le baiser a été retransmis dans le monde entier alors que les joueurs espagnols faisaient la queue pour recevoir leurs médailles et les félicitations de personnalités politiques et du monde du football après leur victoire en août dernier.
Rubiales, alors président de la Fédération espagnole de football, a été vu en train d'embrasser Hermoso sur les lèvres, puis de la gifler deux fois dans le dos, ce qui a immédiatement suscité un tollé en Espagne et dans le monde entier sur la question du consentement.
Rubiales avait décrit le baiser comme étant "mutuel", ce que Hermoso a nié, affirmant qu'elle n'était pas consentante et qu'elle n'avait pas été respectée.
M. Rubiales a démissionné de son poste de président de la fédération en septembre dernier, après des semaines de pression, et risque maintenant d'être poursuivi pour ses actes présumés.
Le juge d'instruction Francisco de Jorge examine actuellement les preuves présentées au tribunal afin de déterminer si l'affaire doit être jugée.
Le ministère public espagnol a publié une déclaration après l'audience à huis clos de mardi, affirmant que Mme Hermoso "avait ratifié ce qu'elle avait (précédemment) déclaré aux procureurs".
"Le baiser était inattendu et n'était à aucun moment consensuel. Suite à cet incident, la situation vécue par la victime, tant sur le vol de retour vers l'Espagne que lors du séjour à Ibiza, aux mains des personnes faisant l'objet de l'enquête, a été un harcèlement qui a altéré sa vie normale, produisant une situation d'agitation et de tristesse", a déclaré le communiqué.
À l'extérieur du tribunal, Mme Hermoso a déclaré aux journalistes que "tout s'était bien passé" et qu'elle espérait que l'affaire suivrait son cours.
"Je vous remercie pour le soutien que vous m'avez apporté à maintes reprises et j'espère que tout se passera bien pour vous", a déclaré Mme Hermoso.
M. Rubiales doit répondre de deux chefs d'accusation, l'un pour agression sexuelle présumée et l'autre pour coercition présumée, car il aurait ensuite fait pression sur Mme Hermoso pour qu'elle dise que le baiser était consensuel, a déclaré un procureur de l'Audience nationale à CNN en décembre.
Trois autres hommes, dont l'ancien entraîneur de l'équipe féminine et deux autres responsables de la fédération, doivent répondre chacun d'un chef d'accusation pour contrainte présumée, selon le procureur.
Rubiales et les trois autres accusés ont tous nié les accusations portées contre eux lors de leur témoignage devant le juge au cours des derniers mois, a déclaré le ministère public du tribunal dans des déclarations antérieures à la suite de leurs audiences respectives.
En octobre, la FIFA, l'instance dirigeante du football mondial, a interdit à Rubiales de "toute activité liée au football" pendant trois ans, et il a promis de faire appel.
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Source: edition.cnn.com
