La banquière de la Fed n'envisage même pas de baisser les taux d'intérêt
De nombreux investisseurs de Wall Street sont convaincus que le sommet des taux d'intérêt est enfin atteint. La présidente du district de San Francisco de la Fed réduit désormais quelque peu les espoirs. Il ne doit en aucun cas y avoir des allers-retours.
La gardienne de la monnaie américaine Mary Daly ne voit actuellement pas la nécessité d'une discussion sur un assouplissement de la politique monétaire. "Je ne pense pas du tout à une baisse des taux d'intérêt pour le moment", a déclaré la présidente de la Réserve fédérale américaine de San Francisco au "Börsen-Zeitung" dans une interview qui vient d'être publiée. Elle a ajouté : "Je réfléchis à la question de savoir si nous avons suffisamment de resserrement dans le système et si nous sommes suffisamment restrictifs pour rétablir la stabilité des prix". Les données récentes sur l'inflation étaient certes "encourageantes". Mais selon lui, le renchérissement n'est pas encore nécessairement vaincu.
"La pire chose que nous puissions faire aux Américains, qu'il s'agisse des entreprises, des ménages, des consommateurs ou des groupes communautaires, est de mener une politique monétaire "stop start". Dans ce cas, nous stopperions les hausses de taux d'intérêt, mais nous réaliserions ensuite que nous n'avons pas encore terminé et nous devrions alors faire encore plus de travail plus tard", a déclaré la gardienne de la monnaie américaine.
Le collègue de Daly à la Fed de New York, John Williams, a quant à lui indiqué lors d'une conférence que la banque centrale se basait sur les données. Si la pression sur les prix devait s'avérer plus tenace que prévu, un resserrement supplémentaire pourrait être nécessaire. Mais selon lui, la Fed a déjà atteint le sommet des taux d'intérêt ou du moins s'en approche.
La bourse croit à une première baisse des taux en mai
Sur les marchés à terme, on s'attend actuellement à ce que la Fed continue à maintenir les taux directeurs dans la fourchette de 5,25 à 5,50 pour cent lors de sa réunion de mi-décembre. Une première baisse des taux est considérée comme probable pour mai 2024. Le taux clé de la politique monétaire pourrait alors se situer dans une fourchette de 5,0 à 5,25 pour cent. Le directeur de la Fed Christopher Waller avait récemment souligné qu'il existait de bons arguments économiques en faveur d'un assouplissement de la politique monétaire si l'inflation continuait à baisser pendant plusieurs mois. Il ne voulait toutefois pas s'engager sur une durée.
Les dépenses personnelles des consommateurs constituent une mesure de l'inflation particulièrement surveillée par les autorités monétaires. Les coûts de l'alimentation et de l'énergie, très fluctuants, ne sont pas pris en compte. L'indice de base du PCE est tombé à 3,5 % en octobre, contre 3,7 % en septembre.
Source: www.ntv.de