Ramelow : La scission de l'alliance Wagenknecht est une chance
Après que Sahra Wagenknecht et d'autres membres de Die Linke ont quitté le parti, le ministre-président de Thuringe Bodo Ramelow voit de la place pour de nouvelles choses. "Même trier des morceaux fait plaisir, si on utilise les pierres qui ont été mises sur notre chemin pour construire quelque chose de nouveau, de bon, de beau", a déclaré le politicien de gauche à la radio rbb Inforadio vendredi. Son parti ne veut pas "lancer de la propagande dans le monde par des voies populistes, mais nous voulons faire de la politique de manière tangible".
Dans le passé, Ramelow aurait souhaité plus de soutien de la part de Wagenknecht, a-t-il dit. Il y a un peu plus de trois semaines, une aile du parti s'était séparée de Linke autour de cette femme de 54 ans née à Iéna.
Ramelow a qualifié de "discussion fantôme" la question de savoir si son parti allait former une coalition avec "l'alliance Sahra Wagenknecht" en vue des élections régionales de l'année prochaine. Wagenknecht ne pourra pas se présenter en Thuringe parce que son centre de vie n'y est pas et qu'il s'agit pour l'instant d'une alliance plutôt que d'un parti. Selon Ramelow, c'est plutôt l'ancien président de l'Office fédéral de protection de la Constitution, Hans-Georg Maassen (CDU), qui représente un danger. "La question est de savoir si une alliance se forme à droite, qui voudrait être une interface entre l'extrême droite et la CDU".
Le congrès fédéral de Die Linke débute vendredi à Augsbourg, en Bavière. Le thème principal sera les élections européennes de juin 2024. Selon Ramelow, le congrès du parti doit permettre de formuler un message clair : "Que nous sommes unis et que nous ne nous laisserons pas déstabiliser davantage par ces débats publics qui ont tourné autour du nom de Wagenknecht".
Source: www.dpa.com