Procès sur la fermeture des foyers Haasenburg
Environ dix ans après la fermeture des foyers de jeunes de la Haasenburg GmbH, la plainte de l'exploitant contre le retrait de l'autorisation d'exploitation sera examinée. La 8e chambre du tribunal administratif de Cottbus a fixé une audience à ce sujet pour jeudi prochain (10h45), a indiqué le tribunal. La plainte est dirigée contre le ministère de la jeunesse du Brandebourg, qui avait ordonné le retrait de l'autorisation d'exploitation en décembre 2013. On ne sait pas encore si la chambre rendra son jugement dès jeudi, a déclaré le porte-parole du tribunal Matthias Vogt.
Après que des automutilations et des suicides se soient produits dans les foyers à partir de 2005, l'office régional de la jeunesse a d'abord imposé des conditions, a fait savoir le tribunal. Au cours de l'été 2013, des reproches ont été formulés selon lesquels les pensionnaires des foyers étaient harcelés et humiliés par les éducateurs. Cela a conduit à la fin de l'année 2013 à la fermeture des trois foyers Haasenburg à Unterspreewald, au Schwielochsee et à Müncheberg, où étaient hébergés des jeunes de toute l'Allemagne, considérés comme difficiles à éduquer. Des débats politiques sur les pratiques d'hébergement dans de tels foyers avaient précédé cette décision.
L'exploitant s'est d'abord opposé à la fermeture par une procédure d'urgence. Cette action a été rejetée par le tribunal administratif de Cottbus en janvier 2015. Le tribunal s'est essentiellement appuyé sur le rapport d'enquête d'une commission d'experts indépendants mise en place par le ministère, a rapporté le porte-parole du tribunal Matthias Vogt. Un recours de l'exploitant devant le tribunal administratif supérieur n'a pas non plus abouti.
Le tribunal administratif examine désormais la question de la fermeture des foyers Haasenburg dans le cadre d'une procédure au fond. A l'époque, des dizaines de plaintes avaient également été déposées contre des éducateurs de foyers pour des accusations de mauvais traitements. Mais presque toutes les procédures ont été classées sans suite par le parquet, faute de soupçons suffisants.
Il y a finalement eu deux procès pour violences physiques. L'un s'est soldé par un acquittement, l'autre par un non-lieu en échange d'une somme d'argent. En outre, deux procès concernaient des abus sexuels. L'un des procès contre un ex-conseiller a été abandonné contre le paiement d'une amende. Dans l'autre procès, un ancien éducateur a reçu une peine d'un an et demi avec sursis.
Source: www.dpa.com