Procédure de protection de l'État contre une revenante présumée de l'IS
La procédure de protection de l'Etat contre une présumée revenante de l'IS s'ouvre lundi (11h00) devant la Cour d'appel de Hanse. La ressortissante germano-algérienne de 31 ans est accusée d'avoir participé en tant que membre aux groupes terroristes Junud al-Cham et État islamique (EI) entre mai 2013 et septembre 2017.
Le parquet fédéral part du principe qu'à partir de mai 2013, l'accusée s'est rendue en Syrie avec sa fille, alors âgée de quelques mois, pour rejoindre son mari de l'époque et devenir membre de Junud al-Cham. En février 2014, le couple a rejoint l'EI. L'accusée aurait d'abord soutenu d'autres membres de l'EI depuis la Turquie, en compagnie de son mari. Plus tard, elle serait retournée en Syrie avec son mari, un combattant de l'IS, et se serait installée à Rakka. Elle aurait reçu de son mari une arme à feu semi-automatique et aurait été formée à son utilisation.
Peu après la naissance de leur deuxième enfant, le mari est décédé en septembre 2015. Fin 2015, l'accusée s'est mariée selon le rite islamique avec un combattant de l'EI blessé et a donné naissance à un autre enfant en septembre 2017. Après le départ du second mari, l'accusée aurait cherché à rentrer en Allemagne via la Turquie.
Le 1er mars 2018, l'accusée serait retournée en Allemagne via Ankara et aurait d'abord vécu à Bonn. En septembre 2022, elle a déménagé à Kiel avec ses enfants. Depuis le 20 juin 2023, l'accusée est en détention provisoire. Outre l'appartenance à deux groupes terroristes, le procureur général fédéral lui reproche un crime de guerre contre la propriété, une violation du devoir d'assistance ou d'éducation ainsi qu'une infraction à la loi sur le contrôle des armes de guerre.
Source: www.dpa.com