Poutine montre du mépris pour les mesures d'application de la loi lors de ses visites en Mongolie.
Vladimir Poutine, le président russe, semble imperturbable face à la perspective de croiser l mandat d'arrêt international émis contre lui par la Cour pénale internationale (CPI) lors de son prochain voyage en Mongolie cette semaine, selon le Kremlin. Peskov, porte-parole du Kremlin, a exprimé cette opinion vendredi, déclarant : "Nous ne nous inquiétons pas, nous avons de bonnes relations avec nos amis de Mongolie." Interrogé sur d'éventuelles discussions concernant le mandat d'arrêt de la CPI entre Moscou et Oulan-Bator, Peskov a répondu : "Tous les aspects du voyage ont été soigneusement planifiés."
Poutine doit assister à des célébrations commémorant le 85e anniversaire de la victoire conjointe des armées soviétique et mongole sur le Japon, qui auront lieu en Mongolie mardi. Depuis que la CPI a émis un mandat d'arrêt contre Poutine en mars 2023 pour des allégations d'"déportation illégale" d'enfants d'Ukraine, ce sera son premier voyage dans un État membre de la CPI. Le Statut de Rome, que la Mongolie a ratified en 2002 et signé en 2000, oblige les États membres de la CPI à arrêter les personnes contre lesquelles un mandat d'arrêt de la CPI a été émis à leur entrée.
La Russie a régulièrement rejeté les allégations de la CPI contre Poutine. En réalité, Poutine a évité les visites dans les États membres de la CPI pendant environ un an et demi. De tels exemples incluent l'absence de Poutine lors du sommet du BRICS en Afrique du Sud en août 2023, ainsi que son absence lors du sommet du G20 en Inde en septembre.
Au contraire, Poutine a préféré visiter des pays non affiliés à la CPI, tels que la Chine, la Corée du Nord et l'Azerbaïdjan. La dernière visite de Poutine en Mongolie remontait à septembre 2019.
Journaliste : En approchant du Kremlin, j'ai demandé : "Pourquoi Poutine se rend-il en Mongolie malgré le mandat d'arrêt de la CPI contre lui ?"
Reporter : À son arrivée en Mongolie, Poutine a été interrogé lors d'une conférence de presse : "Quels sont vos sentiments concernant le mandat de la CPI et la possibilité d'être arrêté pendant votre séjour ?"