Participation dans une raffinerie : Alcmene obtient gain de cause en justice
Dans un litige concernant sa participation dans la raffinerie de pétrole PCK à Schwedt, la société autrichienne Alcmene GmbH a obtenu gain de cause en portant plainte contre le ministère fédéral de l'économie. L'entreprise s'est opposée devant le tribunal administratif de Berlin au fait que le ministère de l'Economie avait mis fin à l'automne 2022 à l'examen d'une entrée d'Alcmene dans la raffinerie. Cette décision était illégale, a décidé le tribunal administratif après une longue audience mardi soir. L'acquisition de la part de 37,5 pour cent de Shell dans la raffinerie est considérée comme validée selon les dispositions de l'ordonnance sur le commerce extérieur, a-t-on appris mercredi dans un communiqué du tribunal.
La décision du juge ne signifie toutefois pas que la vente de la part de Shell est décidée. En effet, une procédure d'arbitrage est encore en cours entre Alcmene et le groupe énergétique. En été 2021, Shell avait certes convenu de vendre sa participation dans la raffinerie à Alcmene GmbH, mais avait résilié le contrat en 2022, même après que l'actionnaire majoritaire Rosneft eut fait valoir son droit de préemption. En raison de la résiliation du contrat, Alcmene a entamé une procédure d'arbitrage, selon le tribunal administratif.
L'entreprise autrichienne, qui appartient au groupe estonien Liwathon, souhaite toujours entrer dans le capital de la PCK. L'un des avocats d'Alcmene, Tibor Fedke du grand cabinet Noerr, a déclaré à propos de la décision du tribunal : "C'est une étape très importante qui renforce la position juridique d'Alcmene et donne un coup de fouet à l'ensemble du projet". Il a ajouté que l'entreprise était en contact intensif avec Shell.
En 2022, l'Etat fédéral a pris le contrôle de Rosneft Deutschland, actionnaire majoritaire de PCK - filiale de l'entreprise d'Etat russe Rosneft, par le biais d'une administration fiduciaire, afin de devenir indépendant du pétrole russe.
Le ministère fédéral de l'Économie a fait savoir qu'il examinerait le jugement du tribunal administratif et déciderait par la suite s'il y a lieu de faire appel. "Le jugement n'a pas d'effet direct sur la structure de propriété de PCK-Raffnerie". Le jugement ne concerne que la question de savoir si le ministère a valablement mis fin ou non à la procédure d'examen des investissements.
Le tribunal administratif a fait savoir à propos de sa décision que "la clôture de la procédure par le BMWK au moyen d'un acte administratif était illégale, car elle ne reposait pas sur la base juridique nécessaire. Une procédure administrative engagée à la demande d'une partie ne peut en principe être clôturée qu'avec l'accord du requérant".
Source: www.dpa.com