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Mourir sans ses proches : des adieux dignes à Lunebourg

De plus en plus souvent, des personnes meurent sans famille. Les communes s'occupent alors des funérailles. Il existe également des offres qui permettent de faire ses adieux dans la dignité.

Les tombes de la communauté Tobias au cimetière de Lüneburg. Photo.aussiedlerbote.de
Les tombes de la communauté Tobias au cimetière de Lüneburg. Photo.aussiedlerbote.de

Initiatives funéraires - Mourir sans ses proches : des adieux dignes à Lunebourg

Tout le monde ne laisse pas derrière lui des membres de la famille et des amis en deuil. De plus en plus souvent, les municipalités de Basse-Saxe s'occupent des funérailles lorsque des personnes meurent sans famille. Les personnes qui sont seules à la fin de leur vie le restent souvent lors de leurs funérailles. Ainsi, selon les données de la ville de Hanovre, le nombre d'"enterrements officiels" dans un champ de tombes anonymes est passé de 281 en 2019 à 443 l'année dernière.

Afin de permettre des adieux dignes, certaines villes comme Lunebourg et Göttingen ont mis en place des initiatives qui s'occupent des enterrements de personnes démunies ou isolées. À Göttingen, il s'agit de la confrérie Tobias, un groupe d'hommes chrétiens qui veulent être des accompagnateurs sur le dernier chemin. C'est sur ce modèle qu'a été fondée il y a cinq ans à Lüneburg la communauté Tobias, une association œcuménique dont l'objectif est d'éviter les adieux au cimetière sans cérémonie et de manière anonyme.

"Nous ne demandons pas la confession", explique Kerstin Herrschaft, pasteure de la paroisse Paulus de Lüneburg. Souvent, les défunts auraient vécu de manière très spartiate, il y aurait aussi des sans-abri parmi eux. "A un moment donné, il y a eu un point de basculement dans leur vie, ils n'ont pas d'argent". Ceux qui n'ont pas de famille ayant l'obligation d'enterrer leurs morts, comme les enfants et les petits-enfants, sont pris en charge par le service d'ordre. Dans le cimetière de la forêt, il y a une petite zone où les noms des défunts peuvent être lus sur des stèles près des tombes.

Dans le "Landeszeitung" de la ville hanséatique, une annonce collective gratuite pour les défunts est publiée à l'occasion de chaque enterrement trimestriel de Tobias. "C'est là que le téléphone sonne chez moi le lundi", raconte Herrschaft. "Est-ce que ça peut être ma cousine, mon cousin ?", demande-t-on. Certains parents ou amis éloignés cherchent un contact depuis des années. "Globalement, cela augmente. Les gens se sentent plus seuls, les contacts avec la famille sont rompus", raconte la pasteure.

Tobias est considéré comme le patron des fossoyeurs. Selon la légende, il a lui-même été persécuté et a dû souffrir de la misère. Malgré cela, il a enterré les défunts - indépendamment de leur origine, de leurs convictions religieuses ou de leurs biens.

Selon la loi sur l'inhumation de Basse-Saxe, les corps doivent normalement être enterrés ou incinérés dans les huit jours. Si personne ne s'occupe de l'enterrement dans ce délai, les municipalités prennent en charge la crémation et l'inhumation. Les frais sont pris en charge par la ville. Si, par la suite, des proches ou des héritiers soumis à l'obligation d'inhumation sont identifiés, il leur sera demandé de rembourser les frais d'inhumation, indique-t-on dans la capitale du Land. Le type et le lieu d'inhumation doivent correspondre à la volonté de la personne décédée. Comme cette volonté n'est souvent pas connue, l'urne est enterrée dans un cimetière anonyme.

Cimetières de Lüneburg Cimetières de Hanovre Tobias-Gemeinschaft

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Source: www.stern.de

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