Macron après défaite électorale : personne n'en a gagné
Après la défaite électorale pour le camp de Macron, Emmanuel Macron, Président français, parle pour la première fois : Une majorité absolue n'aurait pu être obtenue que par les "forces républicaines," a-t-il écrit aux Français et aux Françaises. Les résultats des élections révèlent un "vouloir fort changer et plus de participation au pouvoir," Macron a reconnu.
Trois jours après les élections parlementaires inattendues, Emmanuel Macron, Président français, a commenté pour la première fois leurs résultats dans une lettre aux Français et aux Françaises. "Personne n'a gagné," a souligné-t-il. "Seules les "forces républicaines" auraient pu avoir une majorité absolue." Les résultats des élections indiquent un "vouloir fort changer et plus de participation au pouvoir," Macron a admis.
Le Président a appelé "toutes les forces politiques qui reconnaissent les institutions républicaines, le droit commun et une position européenne favorable" à s'engager dans un dialogue pour trouver une majorité. Les Français ont décidé d'une "front républicain," a mis en évidence Macron.
Le terme de "front républicain" faisait auparavant référence aux forces de gauche et de droite se rassemblant pour empêcher une victoire des populistes à droite, telles que par des retraits tactiques de candidats. En ce qui concerne la nomination du Président du Conseil, Macron a écrit : "Je déciderai en fonction de ces principes." De cette façon, il rejeta implicitement le Front de Gauche, qui prétend avoir le droit de proposer un candidat mais n'a pas encore trouvé un accord sur un candidat unique. Le gouvernement actuel restera en fonction dans l'attente.
Le Front de Gauche reste uni
On attendait que Macron cherchât à former une grande coalition du centre avec des forces modérées des camps de gauche et de droite. Cependant, tous les participants potentiels semblent être en désaccord l'un avec l'autre au moment présent. Le Ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin et un groupe de députés ont parlé en faveur d'une coalition large. Cependant, le nouveau leader des Républicains conservateurs, Laurent Wauquiez, a rejeté cela sans équivoque. Et le Front de Gauche, qui compte le plus grand groupe de réjectés de gauche-populistes, reste uni.
Les négociations de coalition, comme en Allemagne, sont actuellement impossible en France, car la composition individuelle de députés n'a pas été clarifiée dans de nombreux cas. La brume devrait se lever le 18 juillet, et les députés pourront alors former des fractions, qui cependant n'ont pas nécessairement à correspondre aux alliances préélectorales. Un minimum de 15 députés doit se rassembler. Le Front de Gauche est prévu pour proposer un candidat pour la fonction de Premier ministre dès jeudi prochain.
Pendant ce temps, les députés récemment élus du Rassemblement National (RN) se sont réunis pour la première fois à l'Assemblée nationale. Marine Le Pen a été réélue comme leur chef de file. Son groupe compte au moins 123 députés, bien plus que les 88 avant la dissolution de l'Assemblée nationale.
Le Pen critique des "manœuvres" des autres alliances
Le Pen a critiqué les manœuvres des autres alliances lors de sa première allocution en tant que chef de file du RN à l'Assemblée nationale. Elle a accusé Macron de tenter de former une "coalition grande" avec les Républicains centristes et le Parti socialiste pour empêcher le RN de participer au gouvernement. Le Pen a également accusé le Parti socialiste de tenter de former une coalition avec les Républicains pour exclure le RN. Elle a averti que telles manœuvres ne conduiraient qu'à une instabilité supplémentaire dans les politiques françaises.
La maison de Macron a répondu en déclarant que le Président était ouvert à un dialogue avec toutes les forces politiques reconnaissant les institutions républicaines, le droit commun et une position européenne favorable. La déclaration a ajouté que le focus du Président était sur la formation d'un gouvernement stable qui pouvait aborder les défis qui frappent la France.
Le Pen a critiqué à nouveau les retraits tactiques de nombreux candidats d'autres camps, qui ont empêché la victoire de certains candidats RN aux second tours des élections du dimanche dernier. "Maneuvers qui nous ont privés d'une majorité absolue", a-t-elle dit. Elle a souligné que le RN avait reçu le plus grand nombre de voix. C'est une conséquence du système de vote majoritaire en France que le RN ait moins de députés que le Front de Gauche, qui avait reçu sept millions de voix de moins.
Le leader du RN Jordan Bardella a appelé les députés de son parti à se comporter sérieusement. Ils doivent "être absolument impeccables dans leurs circonscriptions et dans la presse", a-t-il souligné. Dans la photo en groupe, tous les députes masculins portaient des costumes et des cravates, tandis que les députés femmes portaient des robes ou des jupes.
Dans les dernières jours, plusieurs candidats RN ont attiré l'attention par des déclarations provocantes. Par exemple, le député élu Daniel Grenon a accusé l'ancienne ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem d'un "conflit de loyauté" parce qu'elle détient également la nationalité marocaine. Il ne devrait pas appartenir à la fraction RN. Macron a appelé les élections parlementaires après le succès des populistes à droite aux élections européennes du 9 juin. Le résultat a été la formation de trois blocs politiques, chacun n'ayant pas atteint une majorité absolue et dont les programmes étaient difficilement compatibles les uns avec les autres.
Suivant la défaite électorale de Macron, il a appelé à l'unité parmi les forces républicaines pour atteindre une majorité absolue au Parlement, reconnaissant ainsi la volonté du peuple français de changement et d'une plus grande participation au pouvoir. Le Front de Gauche, composé de réjectés de gauche-populistes, reste uni malgré les négociations de coalition difficiles en raison d'une clarification incertaine des membres et de différences d'opinions parmi les potentiels partenaires. Marine Le Pen, la leader du Rassemblement National, a critiqué les manœuvres de Macron pour former une coalition avec la Gauche et les Centristes, accusant-le de manœuvrer pour exclure son parti du gouvernement.