Décision de justice - L'université ne doit pas discréditer une scientifique
Après l'annulation d'une conférence sur la définition et le nombre de sexes biologiques, l'université Humboldt de Berlin n'avait pas le droit de disqualifier publiquement une de ses propres scientifiques. C'est ce qu'a décidé le tribunal administratif à la demande de la doctorante en biologie. En 2022, l'université avait annulé une conférence publique de cette femme sur la biologie des deux sexes en raison des protestations d'activistes de gauche et de la crainte d'une escalade.
L'université a expliqué que les opinions exprimées par la biologiste dans un article du "Welt" sur la radio-télévision publique et la controverse sur les transgenres"ne sont pas en accord avec la charte de la HU et les valeurs qu'elle défend". Cette déclaration a été provisoirement interdite.
Le tribunal a expliqué que la femme avait, selon ses propres dires, fait l'objet d'une hostilité massive par la suite. La déclaration de l'université est susceptible de rabaisser l'image de la femme et n'est pas justifiée en tant qu'atteinte au droit de la personnalité, a décidé le tribunal. La déclaration peut être comprise comme si l'ensemble de l'opinion de la doctorante n'était pas en accord avec la charte de l'université, qui prône le respect et s'oppose à la discrimination.
Selon le tribunal, "ce jugement de valeur ne repose pas sur une base factuelle solide si l'on interprète objectivement le communiqué de presse". Il n'est pas clair de quelles opinions de la femme et de quelles valeurs de l'université il s'agit concrètement.
Le titre de la conférence de la femme était : "Le sexe n'est pas (Ge)mauvais : le sexe, le genre et pourquoi il y a deux sexes en biologie ". A l'époque, l'université avait écrit qu'il n'y avait "aucun argument d'un point de vue scientifique" contre la conférence sur les questions du sexe biologique. La conférence a donc eu lieu ultérieurement.
Le portail médiatique Nius en avait d'abord parlé. La décision n'est pas définitive.
Rapport Nius Prise de position de l'avocat de la plaignante
Lire aussi:
- Sera-t-il reconnu coupable du meurtre de Jutta après 37 ans ?
- Il voulait aussi tuer son cousin
- La Sarre est-elle menacée d'effondrement économique ?
- Le BKA stoppe le voyage en Thaïlande d'un violeur d'enfants
Source: www.stern.de