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L'UE rencontrera Trump avec un bâton tarifaire si nécessaire

L'UE rencontrera Trump avec un bâton tarifaire si nécessaire

Trump menace d'imposer une taxe de 10% sur toutes les importations de l'UE aux États-Unis s'il retourne à la Maison Blanche. Bruxelles travaille déjà sur une stratégie pour empêcher cela. Si cela échoue, l'Union européenne ripostera fermement.

L'Union européenne se prépare à la possibilité du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Alors que Trump n'a pas encore remporté l'élection américaine, il commence déjà à menacer. En raison de sa politique "l'Amérique d'abord", Trump souhaite imposer une taxe universelle de 10% sur toutes les importations de l'UE. La Chine, quant à elle, craint une taxe américaine de 60% au lieu des 20% actuels. L'UE mise sur des mesures pour convaincre Trump de s'abstenir d'imposer des taxes sur ses produits. Si ces taxes sont nonetheless imposées, l'UE a annoncé qu'elle répondrait vigoureusement.

"Si nécessaire, l'UE est prête à défendre ses intérêts légitimes", déclare Birgit Schmeitzner, porte-parole de la Commission européenne, à ntv.de. De même, le commissaire au Commerce Valdis Dombrovskis a déclaré au "Financial Times" : "Nous avons défendu nos intérêts avec des taxes et nous sommes prêts à les défendre à nouveau si nécessaire." Pour éviter un conflit commercial, Dombrovskis est ouvert à des "accords ciblés".

Un tel accord pourrait impliquer une augmentation volontaire des importations de produits américains. Cependant, la question reste de savoir comment l'UE convaincra les entreprises des États membres d'importer plus de produits américains. Si Trump passe à l'action malgré cette offre, Bruxelles prévoit d'imposer des taxes supplémentaires d'au moins 50% sur des produits américains spécifiquement sélectionnés.

Une position plus ferme contre la Chine pourrait convaincre Trump

Samina Sultan, experte à l'Institut de l'économie allemande (IW), sait quels produits l'Union européenne pourrait alors cibler. "Pendant le premier mandat de Trump, l'UE a également imposé des taxes plus élevées sur des produits spécifiques, tels que les motos Harley-Davidson ou le whiskey", déclare-t-elle à ntv.de. Ces mesures étaient des "piqûres de rappel" pour toucher les produits fabriqués dans les États et régions dirigés par le parti républicain. Le calcul derrière cela est que les entreprises de ces régions vendent moins de produits à l'UE et gagnent donc moins d'argent. Les républicains dirigeants de la région exercent ensuite une pression sur Trump pour qu'il baisse les taxes. Cette stratégie sera probablement reprise par l'UE, selon Sultan.

Bien que une guerre des taxes soit coûteuse pour les deux parties et puisse déclencher une guerre commerciale, Sultan voit des raisons de realpolitik pour la stratégie défensive : "D'après l'expérience du premier mandat de Trump, on sait qu'il faut aussi lui tenir tête." Outre l'offre d'une amitié en forme d'augmentation des importations américaines, Sultan voit une autre possibilité d'apaiser Trump : Bruxelles pourrait signaler son soutien à une position plus ferme contre la Chine si Trump, en retour, renonce aux taxes sur les importations de l'UE.

L'UE pourrait en effet recourir à cette tactique. D'une part, la Commission a déjà imposé provisoirement des taxes sur les véhicules électriques chinois en juillet, accusant la Chine d'avantages compétitifs injustes grâce à de fortes subventions. D'autre part, la porte-parole de la Commission, Schmeitzner, souligne que l'UE et les États-Unis doivent faire front commun, face à un gouvernement à Pékin qui se comporte "de manière agressive" et est ami avec la Russie. C'est pourquoi Bruxelles souhaite renforcer sa "coopération stratégique" avec Washington - même avec un président américain Trump.

La Commission européenne travaille activement pour prévenir une taxe éventuelle que Donald Trump pourrait imposer sur les importations de l'UE, Birgit Schmeitzner déclarant qu'ils sont prêts à défendre les intérêts de l'UE si nécessaire. Si Trump persiste dans ses menaces de taxes, l'UE a prévu de riposter fermement, indiquant une position robuste face aux politiques américaines.

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