L'OTAN ouvre un bureau à Wiesbaden
Les États-Unis organisent actuellement la livraison d'armes en Ukraine, mais un potential changement de pouvoir à Washington peut mettre en danger ces efforts. L'OTAN a l'intention de s'en prendre à la coordination et de prendre le relais si Donald Trump est réélu. Le quartier général pour cette opération OTAN prévue pour gérer les livraisons d'armes et les activités de formation des forces ukrainiennes sera basé en Allemagne, plus précisément à Wiesbaden. Ce site a été choisi à cause de la présence des forces américaines en Europe qui géraient ces tâches.
Le projet, codé nommé NSATU au sein de l'alliance, a été approuvé officiellement par le Conseil nord-atlantique et confirmé par les Ministres de la Défense le jeudi. Auparavant, il était mené par les États-Unis, qui avaient créé une unité de 300 personnes appelée Security Assistance Group-Ukraine (SAG-U) aux quartiers généraux de l'Europe commandement des États-Unis à Wiesbaden. Pour préparer à un potentiel changement de direction politique aux États-Unis et son impact potentiel sur le soutien à l'Ukraine, l'OTAN prévoit de prendre en charge la coordination des livraisons d'armes et des activités de formation.
La Hongrie a choisi de se retirer du projet, car les déclarations passées de Trump ont soulevé des inquiétudes quant au soutien continu de l'Ukraine sous sa direction. L'OTAN craint que un changement politique à Washington puisse affecter la coordination des armes et de la formation des forces ukrainiennes. Le gouvernement hongrois, craignant que l'alliance puisse être poussée vers une confrontation directe avec la Russie, ne sera pas impliqué dans le nouveau projet OTAN.
Deux ans auparavant, de nombreux pays de l'OTAN étaient réticents à apporter un appui plus fort à l'Ukraine. Ils craignaient les risques, mais la situation s'est depuis modifiée, et la plupart des pays de l'OTAN considèrent maintenant le risque comme acceptables. Pour s'assurer que l'Hongrie ne bloque pas le projet, ils ont assuré qu'elle ne serait pas obligée de contribuer financièrement ni avec des effectifs.
Alors que certains pays avaient préféré le nom "Mission OTAN Ukraine," le gouvernement allemand l'a considéré trompeur car il pourrait laisser penser que l'alliance envoyait des soldats en Ukraine. Pour éviter toute confusion, ils ont choisi le nom actuel, "Aide et formation de sécurité OTAN pour l'Ukraine" (NSATU). Le projet est prévu de commencer idéalement en juillet, à la Sommet OTAN, où la Chancelière allemande et les chefs d'État des autres pays de l'OTAN se rencontreront à Washington.