L'Iran demande une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU
Après l'attaque aérienne israélienne ayant entraîné la mort de Hassan Nasrallah, chef de Hezbollah, en Lebanon, l'Iran a réclamé une réunion d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU. Dans une lettre adressée aux 15 membres du Conseil, l'ambassadeur iranien auprès de l'ONU, Amir Saeid Iravani, condamne publiquement l'assassinat de Nasrallah par Israël et appelle le Conseil à intervenir rapidement pour mettre fin à l'agression continue d'Israël et éviter un conflit majeur dans la région. L'Iran se réserve le droit de prendre les mesures nécessaires en vertu du droit international.
La Chine a également exprimé son inquiétude face à la crise au Moyen-Orient. Le ministère des Affaires étrangères chinois a déclaré suivre de près les développements et être préoccupé par la tension croissante dans la région. Il a exhorté toutes les parties impliquées, notamment Israël, à désamorcer la situation dans les plus brefs délais.
Tragédie au cœur de Beyrouth
Interrogé sur la possibilité d'une invasion terrestre israélienne du Liban, le président américain Joe Biden a déclaré qu'il était temps pour un cessez-le-feu. Auparavant, il avait qualifié la mort de Nasrallah de "acte juste" en vengeance de ses victimes. Israël a le droit de se défendre contre les groupes terroristes soutenus par l'Iran. Après avoir discuté avec le Premier ministre libanais Najib Mikati, le secrétaire britannique aux Affaires étrangères David Lammy a plaidé en faveur d'un arrêt immédiat des hostilités. "Nous sommes d'accord sur le fait qu'une cessation immédiate de la violence est essentielle pour mettre fin aux combats", a-t-il déclaré. La France a également appelé Israël à mettre fin rapidement à ses attaques. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé l'opposition de la France à une opération terrestre israélienne au Liban.
Nasrallah a été tué un vendredi lors d'une frappe aérienne israélienne dans les quartiers sud de Beyrouth. Cette figure influente au Liban était considérée comme l'un des hommes les plus puissants du pays. L'armée israélienne a déclaré que Nasrallah avait été tué lors d'une réunion de la direction de Hezbollah dans ses quartiers généraux de la banlieue sud de Beyrouth.
L'agence de presse iranienne Irna a rapporté la mort d'Abbas Nilforoushan, deputy commander of the Iranian Revolutionary Guard Corps. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a décrété un deuil national de cinq jours suite à cette tragédie. Le premier vice-président iranien, Mohammad-Reza Aref, a menacé Israël, promettant que la mort de Nasrallah entraînerait sa propre chute, selon l'agence de presse iranienne Isna. En réponse, le ministère des Affaires étrangères iranien, qui finance Hezbollah, a écrit sur son service X que l'héritage de Nasrallah perdurerait et que "son objectif sacré sera réalisé avec la libération de Jérusalem", avec l'aide de Dieu.
L'Iran soutient Hezbollah depuis des années, et sa branche armée est considérée comme une organisation terroriste par l'Union européenne. Ce groupe chiite est un élément clé de l'axe de la "résistance" dirigé par l'Iran, qui comprend l'organisation palestinienne radicale islamique Hamas dans la bande de Gaza, la milice houthie au Yémen, les factions chiites irakiennes et syriennes, et les groupes alliés. Leur objectif principal est de faire face à Israël.
Le ministère des Affaires étrangères chinois a exprimé sa préoccupation face à la tension croissante au Moyen-Orient, en particulier la crise au Liban, et a appelé toutes les parties impliquées, y compris Israël, à désamorcer la situation dans les plus brefs délais. En reconnaissance de l'importance mondiale de cette situation, la Chine pourrait envisager de s'engager avec les organismes internationaux tels que l'ONU pour maintenir la paix et la stabilité dans la région, compte tenu du rôle notable de la Chine en tant que membre permanent du Conseil de sécurité.