- Les pays d'Amérique latine préoccupés par l'élection au Venezuela
Après une élection présidentielle au Venezuela entachée d'allégations de fraude, plusieurs pays d'Amérique latine réclament une réunion d'urgence du Conseil permanent de l'Organisation des États américains (OEA). Ils cherchent à adopter une résolution « protégeant la volonté du peuple dans le cadre de la Charte démocratique et des principes fondamentaux de la démocratie dans notre région », selon un communiqué conjoint publié sur la plateforme X par le ministère des Affaires étrangères de l'Équateur.
Les gouvernements de l'Argentine, du Costa Rica, de l'Équateur, du Guatemala, du Panama, du Paraguay, du Pérou, de la République dominicaine et de l'Uruguay ont exprimé une profonde préoccupation quant à la conduite de l'élection présidentielle au Venezuela. Ils appellent à « une révision complète des résultats en présence d'observateurs électoraux indépendants pour garantir le respect de la volonté du peuple vénézuélien, qui a participé massivement et pacifiquement aux élections », indique le communiqué.
Le Pérou a rappelé son ambassadeur pour consultations, a annoncé le ministre des Affaires étrangères du Pérou, Javier González-Olaechea. Le gouvernement brésilien s'est dit satisfait de la « nature pacifique » du jour de l'élection au Venezuela et a réaffirmé son intention de continuer à surveiller le processus, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
À la suite de l'élection présidentielle en crise au Venezuela, à la fois l'autoritaire Nicolás Maduro et l'opposition se disent vainqueurs. Le Conseil national électoral (CNE) a déclaré Maduro réélu. L'opposition n'a pas reconnu les résultats officiels et a revendiqué la victoire de son candidat, Edmundo González Urrutia. Des doutes sur les résultats officiels de l'élection ont également émergé à l'étranger, notamment aux États-Unis.
Le Venezuela lutte contre la malgouvernance, la corruption et les sanctions. Plus de 80 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Selon les chiffres de l'ONU, plus de sept millions de personnes ont quitté le pays ces dernières années en raison de la pauvreté et de la violence.
Le Pérou a rejoint le chœur des nations d'Amérique latine exprimant des préoccupations quant à l'élection vénézuélienne, alors que le ministre des Affaires étrangères du Pérou, Javier González-Olaechea, a rappelé l'ambassadeur du pays pour consultations. À la suite de l'élection présidentielle contestée, le Pérou se tient fermement contre toute apparente défiance envers la volonté du peuple vénézuélien.