Cour administrative - Les mises à mort de loutres restent provisoirement interdites
La Cour administrative bavaroise a suspendu provisoirement l'exécution de deux ordonnances autorisant la mise à mort de la loutre, espèce strictement protégée, dans des cas exceptionnels. "Les loutres ne peuvent donc pas non plus être tuées à titre exceptionnel pour le moment", a fait savoir le tribunal jeudi à Munich. Les ordonnances sont probablement illégales et donc nulles. Le tribunal a ainsi donné suite aux demandes urgentes de trois associations environnementales.
Les loutres, espèces strictement protégées par le droit de la protection des espèces, ne peuvent être tuées que dans des conditions particulières. Ces exceptions sont régies en Bavière depuis le mois d'août par les deux ordonnances qui viennent d'être abrogées. Selon ces textes, les loutres pouvaient être tuées sous certaines conditions pour protéger l'économie des étangs en Basse-Bavière et dans le Haut-Palatinat, à l'exception du district de Neumarkt. L'Office régional de l'agriculture détermine à cet effet un nombre maximal de mises à mort annuelles ; le dernier contingent était de 32 animaux.
Le contenu des deux ordonnances est cependant illégal, a expliqué la Cour administrative. Il est contraire aux dispositions de la loi fédérale sur la protection de la nature ainsi qu'aux dispositions constitutionnelles de confier la décision sur le nombre de mises à mort autorisées à l'institut régional. Le nombre maximal de mises à mort est si important pour la protection des espèces qu'il doit être réglé par le pouvoir réglementaire lui-même. En outre, la modification de l'une des deux ordonnances serait déjà nulle pour des raisons formelles.
"La décision montre clairement que les conflits ne peuvent pas être résolus avec un règlement sur les tirs douteux d'un point de vue artisanal et juridique, cela ne fait que creuser le fossé entre la protection de la nature et l'économie des étangs et expose les entreprises à une grande insécurité juridique", a commenté la Deutsche Umwelthilfe, l'une des trois organisations environnementales à l'origine de la plainte. "Nous avons besoin d'une autre voie et d'autres instruments qui rendent possible la coexistence d'une pisciculture extensive avec des espèces strictement protégées dans le milieu aquatique".
Les associations environnementales s'étaient opposées aux ordonnances par le biais d'une demande de contrôle des normes et d'un recours en urgence. Ils sont désormais provisoirement suspendus jusqu'à la décision sur le fond. La décision de la cour administrative d'appel de jeudi n'est pas susceptible de recours.
Communiqué
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Source: www.stern.de