Les mentions de compensation des désavantages dans le bulletin scolaire sont autorisées
"On a renoncé à l'évaluation de l'orthographe", peut-on lire dans les bulletins scolaires des élèves dyslexiques. Trois bacheliers s'estiment discriminés par cette mention et ont porté l'affaire devant la Cour constitutionnelle fédérale. Celle-ci vient de trancher.
Selon un jugement de la Cour constitutionnelle fédérale, il est possible de mentionner dans les bulletins scolaires si des résultats partiels ont été ignorés lors de la notation. Du point de vue de l'égalité des chances, cela peut même être nécessaire, a déclaré le président du tribunal Stephan Harbarth à Karlsruhe. Mais une telle réglementation ne doit pas être limitée aux cas de dyslexie, c'est-à-dire aux troubles de la lecture et de l'orthographe.
Trois anciens bacheliers de Bavière ont donc obtenu gain de cause dans leurs recours constitutionnels, parce que les élèves souffrant d'autres handicaps n'avaient pas de mention sur leur bulletin scolaire, bien que certaines performances partielles n'aient pas été évaluées. Par conséquent, les personnes concernées étaient désavantagées et les mentions n'étaient pas justifiées par le droit constitutionnel, a expliqué Harbarth. Les plaignants s'estimaient discriminés par les mentions portées sur le diplôme du baccalauréat et s'étaient battus à travers les instances.
En 2015, le tribunal administratif fédéral leur a opposé une fin de non-recevoir. Ils ont déposé des recours constitutionnels à Karlsruhe. La plus haute juridiction allemande a désormais annulé les jugements du Tribunal administratif fédéral. "Ainsi, les jugements de la Cour administrative bavaroise, selon lesquels un diplôme d'Abitur sans mention de certificat doit être délivré aux plaignants, deviennent définitifs". Les personnes handicapées bénéficient de ce que l'on appelle une compensation des désavantages lors des examens scolaires. Cela peut signifier, par exemple pour les dyslexiques, qu'ils ont plus de temps pour écrire.
De plus, dans de nombreux Länder - dont la Bavière - il existe une option de "protection des notes". Sur demande, les enseignants ne tiennent alors pas compte de l'orthographe dans les notes. Jusqu'à présent, ils mentionnent dans le bulletin scolaire qu'ils ont évalué la performance différemment. Selon l'association fédérale de la dyslexie et de la dyscalculie, environ douze pour cent de la population allemande est touchée par au moins un de ces troubles. Dans le cas de la dyscalculie ou du trouble du calcul, les compétences en calcul sont altérées sans que cela puisse s'expliquer uniquement par une diminution de l'intelligence ou une scolarisation inappropriée.
Source: www.ntv.de
