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"Les événements réels m'inspirent"

ntv.de : M. Fitzek, il fait de nouveau plus sombre dehors, plus inconfortable - le moment idéal pour un thriller psychologique effrayant ?

Impossible d'imaginer la liste des best-sellers allemands sans Sebastian Fitzek..aussiedlerbote.de
Impossible d'imaginer la liste des best-sellers allemands sans Sebastian Fitzek..aussiedlerbote.de

"Les événements réels m'inspirent"

ntv.de : Monsieur Fitzek, il fait de nouveau plus sombre dehors, plus inconfortable - le moment idéal pour un thriller psychologique effrayant ?

Sebastian Fitzek : Absolument, surtout s'il se déroule comme "L'invitation" dans un chalet alpin isolé. Moi-même, j'ai toujours préféré lire lorsqu'il y avait de la tempête ou de la neige dehors et que la pluie qui s'écrasait sur les vitres me fournissait la bande-son parfaite pour une bonne dose d'horreur. En y réfléchissant bien, c'est encore aujourd'hui mon temps de lecture préféré.

Vous avez un nouveau livre sur le feu : "L'invitation". Que se cache-t-il derrière ce titre ?

Marla Lindberg a eu besoin d'années de psychothérapie pour comprendre : Elle n'a jamais été victime d'un agresseur, le criminel qui la guettait dans l'obscurité n'existait que dans son monde imaginaire - et même la toux sifflante du tueur, elle ne l'a qu'imaginée. Aujourd'hui, Marla participe à une réunion d'anciens élèves dans un chalet de montagne isolé. Mais lorsqu'elle y arrive, il n'y a personne. De la vaisselle usagée est posée sur la table, les vestes et les chaussures, sans lesquelles on ne quitterait pas le refuge par ce froid glacial, sont dans le vestiaire. Elle est seule. Aucun signe de vie. Jusqu'à ce que, tout à coup, elle entende quelqu'un siffler en toussant - dehors, dans l'obscurité glaciale.

La jeune Marla est au centre de l'histoire. Elle souffre de cécité faciale. Qu'est-ce que cela signifie ?

Les aveugles faciaux ne peuvent pas distinguer ou reconnaître leurs semblables à leur visage. Il ne s'agit donc pas d'un trouble de la vue, contrairement à ce que laisse entendre le terme familier, mais plutôt d'une amnésie faciale. D'après les statistiques, deux millions de personnes en Allemagne souffrent de prosopagnosie, selon le terme technique. Mais le terme "souffrir" n'est pas le bon, car un grand nombre d'entre elles ne savent même pas qu'elles sont atteintes de cette maladie. Elles ont en effet appris, comme Marla dans "L'invitation", à distinguer les gens par d'autres caractéristiques, comme les gestes, les mimiques, les traits invariables, la coiffure ou la voix.

Que signifie la maladie pour Marla ? Comment la gère-t-elle ?

Marla ne peut pas se souvenir des visages, mais le reste de son sens de l'observation est beaucoup plus aiguisé que celui de son entourage. C'est pourquoi elle a longtemps été l'une des meilleures analystes vidéo du LKA. Son travail était en fait le pire que la police puisse offrir : elle devait visionner des vidéos Internet atroces d'actes odieux afin d'y trouver des indices sur les auteurs. Comme ceux-ci sont généralement cagoulés, voire invisibles, ce ne sont pas les visages qui comptent ici, mais l'analyse de l'environnement dans lequel ont eu lieu les mauvais traitements, les abus ou pire encore. Ici, pas le moindre détail n'échappe à Marla : que ce soit le papier peint sur le mur, le petit canard qui couine sur le rebord de la baignoire, le type de gel douche qui a été retiré de la gamme il y a des années et qui n'est plus disponible que chez un seul fournisseur. Ce faisant, elle n'est pas seulement une analyste méticuleuse. Elle a également le don de tirer des conclusions sur le profil du criminel à partir de ce type d'informations.

Comment avez-vous abordé ce sujet, déjà lors de vos recherches pour votre best-seller de l'année dernière "Mimik" ?

Non, ce sujet me préoccupe depuis des années, depuis que j'ai eu l'occasion de lire un article scientifique passionnant à ce sujet. Mais ce n'est que lorsque j'ai reçu une invitation à une réunion d'anciens élèves que je me suis dit : "Et si j'étais aveugle du visage et que je ne pouvais pas être sûr que j'allais vraiment à l'école à l'époque avec les personnes que je n'ai pas vues depuis plus de dix ans ?

La matière rappelle les escape games classiques, affinés avec une pointe de "il ne peut y en avoir qu'un". A cela s'ajoute une foule de twists qui coupent le souffle aux lecteurs. L'invitation" est-il un Fitzek typique ?

C'est en tout cas ce que disent la plupart des lecteurs et lectrices jusqu'à présent. Bien que je ne sache pas moi-même ce qu'est un "Fitzek typique".

La fin du livre réserve quelques surprises qui devraient figurer sur le grand écran hollywoodien. Y a-t-il déjà des projets de film ?

Il y a effectivement déjà une équipe qui travaille au développement, mais elle en est encore à ses débuts, tout reste ouvert.

Un twist - ou un spoiler : Avez-vous peur qu'il vous arrive ce qui est arrivé à Marla dans "L'invitation" ?

(Rires) ... En fait, je suis toujours inspirée par des événements réels et je ne peux pas les sortir de ma tête, si bien que je dois écrire dessus. Lorsque mes lectrices me disent : "Fitzek, tu exagères !", cela se réfère à 99 pour cent à des scènes qui se sont (malheureusement) réellement déroulées dans la vie réelle. C'est pourquoi ce n'est pas un slogan si je dis : les auteurs de thrillers doivent atténuer la réalité pour qu'on nous la fasse croire dans la fiction !

"L'invitation" s'est à nouveau immédiatement classée première dans les listes de best-sellers. Avez-vous déjà des idées pour un nouveau livre ?

Oui, j'écris déjà mon prochain thriller et j'ai déjà terminé une centaine de pages. Cependant, je partagerais vraiment le sort de mes protagonistes si la maison d'édition s'apercevait que j'en dévoile déjà l'intrigue.

Thomas Badtke s'est entretenu avec Sebastian Fitzek.

Source: www.ntv.de

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