Les États-Unis restreignent les visas de plus de 100 législateurs guatémaltèques pour "atteinte à la démocratie".
Les restrictions de visa concernent "plus de 100 membres du Congrès guatémaltèque, ainsi que des représentants du secteur privé et des membres de leur famille, pour avoir sapé la démocratie et l'État de droit", a écrit le département d'État américain dans un communiqué lundi.
Depuis la victoire écrasante de M. Arévalo au cours de l'été, des membres du Congrès et du ministère public guatémaltèque, dirigé par la procureure générale Consuelo Porras, ont été accusés d'avoir tenté de disqualifier les résultats. Des perquisitions ont été ordonnées dans les bureaux de l'autorité électorale, des mandats d'arrêt ont été demandés et, la semaine dernière, le ministère a déclaré qu'il avait déposé une nouvelle demande de levée de l'immunité présidentielle d'Arévalo. Le ministère accuse M. Arévalo, qui a remporté les élections grâce à un programme de lutte contre la corruption, de blanchiment d'argent et d'utilisation présumée de faux documents pour créer son parti, le Mouvement Semilla.
M. Arévalo, qui doit prendre ses fonctions en janvier, a répondu aux allégations du ministère la semaine dernière en déclarant que les tentatives de dénigrement de son parti pour divers crimes, ainsi que la remise en question des élections, faisaient partie d'une tentative de "coup d'État".
Cette déclaration est intervenue quelques semaines après que le Congrès guatémaltèque a approuvé une résolution, demandée par le ministère public du pays, visant à lever l'immunité de quatre des cinq juges du Tribunal suprême électoral (TSE), l'organe chargé de certifier les résultats des élections au Guatemala.
Ces manœuvres ont suscité une large condamnation internationale et des manifestations de masse dans le pays le plus peuplé d'Amérique centrale.
Lundi, le département d'État américain a cité la tentative d'annulation de l'immunité d'Arevalo ainsi que "l'annonce par le ministère public de mandats d'arrêt à l'encontre d'agents électoraux et de représentants de partis" comme "preuve de son intention claire de délégitimer les élections libres et équitables du Guatemala et d'empêcher la transition pacifique du pouvoir".
Le père de M. Arévalo a été le premier président démocratiquement élu du Guatemala en 1945 et on se souvient de lui pour avoir créé le système de sécurité sociale du pays. Arevalo est né en Uruguay, pendant l'exil de ses parents. Il a promis de faire revenir les journalistes, les juges et les procureurs qui ont fui le pays à la suite de la fermeture par le gouvernement d'une commission anticorruption soutenue par les Nations unies, connue sous le nom de CICIG,
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Source: edition.cnn.com