Le tribunal qualifie la dernière génération de criminelle
Les descentes de police contre les membres de la Dernière Génération sont légales, car le groupe climatique est une organisation criminelle. C'est ce qu'a décidé le tribunal de grande instance de Munich. Le tribunal rejette ainsi les plaintes de plusieurs activistes du groupe.
Dans une décision définitive, le tribunal régional de Munich I a classé le groupe de protection du climat "Letzte Generation" comme association criminelle. Le but et l'activité de l'association visent à commettre des délits, a décidé la chambre de protection pénale du tribunal. Pour justifier sa décision, le tribunal a notamment fait référence aux blocages de routes et d'aéroports par des activistes climatiques de la Dernière Génération.
Par cette décision, le tribunal a rejeté comme infondés dix recours déposés par des activistes climatiques contre des perquisitions et des saisies autorisées par le tribunal d'instance de Munich. Ces derniers n'ont plus d'autres recours. Le tribunal régional a décidé que la Dernière Génération remplissait la condition d'une association car, selon les enquêtes menées jusqu'à présent, elle constituait une association établie dans la durée. Pour estimer que l'objectif de l'association est de commettre des infractions, il n'est pas nécessaire que ce soit l'objectif principal pour qu'elle soit considérée comme une organisation criminelle. Il suffit que la commission d'infractions soit l'un des objectifs, voire plusieurs.
Actes représentant un danger considérable pour la sécurité publique
Dans le cas concret de la Dernière Génération, la contrainte d'usagers de la route, notamment par collage, et les dommages matériels faisaient partie de ces buts essentiels pour le groupe. De l'avis du tribunal, ces actes constituent également un risque important pour la sécurité publique. En ce qui concerne la perturbation et le blocage de l'exploitation de différents aéroports et les actions concertées visant à interrompre le débit de différents oléoducs, le tribunal a estimé que les infractions ne pouvaient pas non plus être considérées comme mineures. Les mandats de perquisition sont donc légitimes.
Le tribunal a souligné que le discours social était violé par des moyens illégitimes lorsqu'un groupe tentait de se placer au-dessus de l'ordre juridique et des processus démocratiques, éventuellement en faisant preuve d'un orgueil moral. Le tribunal a souligné que les actes criminels n'étaient pas un moyen de débattre de la liberté, de la démocratie et de l'État de droit, mais l'expression d'une énergie criminelle et qu'en tant que tels, ils devaient être évalués juridiquement de manière objective.
La décision a été prise dans le cadre d'une enquête menée par le parquet général de Munich contre de nombreux membres de la Dernière Génération. Dans cette procédure, ces derniers sont notamment accusés d'avoir formé une organisation criminelle. En mai, le tribunal d'instance de Munich a émis plusieurs mandats de perquisition et de saisie à cet effet. Le tribunal de grande instance a maintenant confirmé la condition préalable à l'émission des mandats de perquisition.
Source: www.ntv.de