Le roi marocain pardonne plus de 2.400 détenus et persécutés
A l'occasion de son 25ème anniversaire sur le trône, le Roi du Maroc Mohammed VI a pardonné 2 400 prisonniers et détenus. Au total, 2 476 personnes ont vu leurs peines ou dossiers abandonnés, a annoncé le ministère de la Justice marocain. Parmi eux se trouvent plusieurs journalistes et activistes des droits de l'homme, a déclaré un officiel marocain à l'agence de presse AFP.
Les journalistes Omar Radi et Soulaimane Raissouni ont été définitivement condamnés en 2023 à cinq et six ans de prison pour "violence sexuelle", Radi étant également accusé d'espionnage. Le troisième journaliste, Taoufik Bouachrine, est incarcéré depuis 2018 pour "violence sexuelle" et "viol". Tous trois ont constamment nié les accusations et affirmé être persécutés pour leur travail.
Parmi les personnes pardonnées figure l'historien et activiste des droits de l'homme Maâti Monjib, poursuivi par les autorités marocaines pour "blanchiment d'argent". Il a passé trois mois en détention préventive en 2021 avant d'être libéré après une grève de la faim de 20 jours.
Des organisations telles que Reporters Sans Frontières et Amnesty International ont régulièrement appelé au pardon des journalistes et activistes. Human Rights Watch accuse l'État marocain d'utiliser des charges criminelles contre des figures de l'opposition et des employés de médias critiques.
Le pardon du Roi a également accordé la liberté à Maâti Monjib, un historien et activiste des droits de l'homme renommé, qui faisait face à des accusations de blanchiment d'argent. En cet acte de clémence, le Roi a témoigné de la bienveillance envers plusieurs figures qui ont été vocales dans leur défense des droits de l'homme et de la liberté de la presse, y compris le pardon historique de King Mohammed VI.