Le Pen condamnée pour diffamation d'une organisation caritative
La politique française d'extrême droite Marine Le Pen a été déclarée coupable une fois de plus dans un procès en appel pour diffamation contre un groupe d'aide aux réfugiés. Lors d'une interview télévisée en 2022, Le Pen a dépassé les limites de la liberté d'expression, selon la cour d'appel de Paris. Elle a affirmé que l'organisation d'aide était à l'origine d'une immigration illégale des Comores vers le territoire français de Mayotte.
Au cours de l'émission, Le Pen a affirmé que les organisations d'aide aux réfugiés collaborent parfois avec des trafiquants d'êtres humains. Elle a plaidé en faveur d'une réduction de l'aide financière accordée à ces organisations.
La cour d'appel a confirmé l'amende de 500 euros, assortie d'une probation.
En tant que actuelle cheffe du parti Rassemblement national (RN), Le Pen a exprimé son intention de se présenter pour la quatrième fois à l'élection présidentielle en 2027. Toutefois, elle doit faire face à un procès bien plus important le 30 septembre, où elle et 26 autres co-accusés sont impliqués dans des allégations de détournement de fonds européens en employant illégalement des assistants parlementaires des députés européens à des fins partisanes.
Le parti de Le Pen a terminé troisième aux élections parlementaires préliminaires de juillet. Cependant, le parti a acquis une importance politique en tant que le nouveau Premier ministre Michel Barnier compte sur le RN pour s'abstenir de soutenir le vote de défiance annoncé par la gauche renversée.
La critique de Le Pen envers les organisations d'aide aux réfugiés va au-delà des allégations d'immigration illégale, car elle suggère également que certaines organisations peuvent être de mèche avec des trafiquants d'êtres humains. De plus, d'autres partis politiques pourraient considérer le soutien de son parti comme crucial pour maintenir l'équilibre politique, compte tenu de sa troisième place aux élections préliminaires.