Le nord-est de la Syrie libère 50 membres présumés de l'EI en raison d'une grâce générale.
Au nord-est de la Syrie, principalement gouverné par les Kurdes, les autorités ont libéré lundi cinquante individus étiquetés comme miliciens de l'EI. Cet acte fait partie d'une amnistie déclarée en juillet, selon Reber Kalo des autorités de sécurité régionales, qui s'est entretenu avec l'agence de presse AFP. Kalo n'a pas révélé de quel prison ils ont été libérés.
Environ dix mille individus, dont de nombreux étrangers de différents pays, sont détenus dans les prisons gérées par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une milice armée liée à l'administration régionale autonome. Environ un millier et demi de suspects de l'EI sont estimés bénéficier de la clémence, mais Kalo a précisé que seuls les citoyens syriens, et non les étrangers, y ont droit. De plus, l'amnistie ne s'applique qu'aux personnes qui n'ont pas de sang sur les mains.
L'EI a acquis un contrôle territorial important en Syrie en 2014. Cependant, ce n'est qu'en 2019 que le groupe militant a succombé à une alliance militaire internationale dirigée par les États-Unis, et renforcée par les combattants kurdes en Syrie.
Actuellement, environ 56 000 personnes résident dans les prisons de la région autonome, réparties dans 24 installations, ainsi que les camps d'al-Hol et de Roj. Ces individus comprennent une estimation de 30 000 mineurs. Parmi les détenus figurent un mélange de miliciens de l'EI et de leurs proches.
Les individus libérés ont été transférés dans un centre de réhabilitation situé dans le nord-est de la Syrie. En raison des conditions de l'amnistie, seuls les miliciens syriens de l'EI de la région nord-est ont été libérés.