Le Landtag discute de la proposition du SSW : loi anti-discrimination
Le SSW veut ancrer dans la loi la protection contre la discrimination dans le Schleswig-Holstein. "Protéger les gens contre la discrimination est une tâche absolument essentielle de notre Etat de droit", a déclaré le directeur parlementaire du SSW Christian Dirschauer. La loi étendrait la protection contre la discrimination aux minorités nationales, au statut social et aux maladies chroniques. Il ne s'agirait toutefois pas de faire peser une suspicion générale sur l'administration publique.
La ministre des Affaires sociales Aminata Touré (Verts) a souligné que le pays avait quelque chose à montrer en matière de protection contre la discrimination. Par exemple, l'interdiction de la discrimination a déjà été intégrée dans la loi administrative. Le ministère a l'intention de réformer la loi sur l'égalité des chances l'année prochaine. La lutte contre la discrimination est une pratique quotidienne.
Les députés ont l'intention de discuter du projet de loi en commission. "Nous sommes tous d'accord pour dire que la discrimination est inacceptable", a déclaré Werner Kalinka, membre de la CDU chargé des affaires sociales. Mais on peut se demander s'il est vraiment nécessaire d'agir. En effet, "les déficits essentiels ne sont pas connus dans notre pays".
Le projet du groupe parlementaire du Parti des minorités danoises et frisonnes s'inspire de la loi de Berlin. Le projet stipule qu'"aucune personne ne peut être discriminée dans le cadre d'une action de droit public en raison de son sexe, de son origine ethnique, d'une attribution raciste et antisémite, de sa religion et de ses convictions, d'un handicap, d'une maladie chronique, de son âge, de sa langue, de son appartenance à une minorité nationale ou à un groupe ethnique, de son identité sexuelle et de son genre ainsi que de son statut social".
Le SSW a justifié sa démarche par le fait qu'aucune loi ne protège actuellement efficacement les élèves, par exemple, contre le harcèlement et la discrimination. Lors de la présentation du projet fin octobre, Dirschauer avait souligné que si la ministre de l'Education Karin Prien (CDU) demandait aux écoles d'agir de manière conséquente contre les attaques antisémites à l'école, il n'y avait à proprement parler aucun moyen légal de le faire.
Source: www.dpa.com