Processus - Le jugement sur la tête coupée devant le tribunal confirmé par la BGH
C'est un cas bizarre dans lequel la Cour fédérale de justice (BGH) vient de confirmer le jugement de la première instance : En été 2022, un homme avait déposé une tête humaine devant un tribunal de Bonn. En janvier, le tribunal de grande instance de cette ville avait condamné l'homme, alors âgé de 39 ans, à un an et demi de prison sans sursis pour atteinte à la paix des morts.
La Cour fédérale de justice a rejeté les recours de l'accusé et du ministère public. Ekkehard Appl, président de la deuxième chambre pénale, a déclaré lors de l'énoncé du jugement à Karlsruhe: "L'affaire est ainsi close et le défunt peut trouver le repos". (Az. 2 StR 270/23)
Selon les constatations du tribunal régional, l'homme avait déposé la tête de son ami, mort de la tuberculose, devant le tribunal en juin 2022. Tous deux étaient sans domicile fixe. Le tribunal n'a pas pu déterminer avec certitude si l'homme avait également coupé la tête auparavant. Au cours de la procédure, l'accusé avait gardé le silence sur les faits qui lui étaient reprochés. Sa motivation n'était pas claire.
Choc des passants
Lors du procès devant le tribunal de grande instance, des témoins s'étaient montrés choqués par le spectacle qui s'offrait à eux. Une femme a raconté que son fils avait crié : "Maman, maman, il y a une tête". Elle-même aurait d'abord pensé qu'il s'agissait d'une blague macabre.
Lors de l'audience devant la Cour fédérale de justice, l'avocate de la défense de l'homme a surtout critiqué l'appréciation juridique du tribunal régional. Elle a estimé que les éléments constitutifs de l'atteinte à la paix des morts n'étaient pas réunis. Son client aurait donc dû être acquitté. L'homme lui-même n'était pas venu à Karlsruhe. Le représentant du ministère public fédéral a notamment critiqué le fait que le tribunal régional avait tiré des conclusions des indices qui n'étaient pas compréhensibles.
Le Sénat en a toutefois décidé autrement. Lors du prononcé, le juge Appl a indiqué que la détermination de la culpabilité était exempte d'erreur de droit. Le tribunal a également expliqué pourquoi il n'a pas pu déterminer avec certitude qui avait tranché la tête. Le jugement est donc définitif.
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Source: www.stern.de