Le Congo condamne à mort 37 putschistes, dont trois citoyens américains
Le 19 mai, un groupe d'individus armés a tenté de pénétrer dans la résidence du président Félix Tshisekedi en République démocratique du Congo. Cette incursion dans le domaine du coup d'État a été rapidement déjouée par l'armée, entraînant l'application des peines les plus strictes par un tribunal militaire. Sur les 51 individus impliqués, 37 ont été condamnés à mort.
Ce tribunal a également vu trois citoyens américains, ainsi que trois autres détenteurs de passeports britannique, canadien et belge, être reconnus coupables. Les accusés ont été condamnés à indemniser l'État jusqu'à 50 millions de dollars. Quatorze des accusés ont été acquittés.
Les avocats des condamnés ont annoncé leur intention de faire appel, l'un d'eux, Richard Bondo, estimant que le verdict ignorait les circonstances atténuantes.
L'Architecte présumé du Coup
Le procès se déroule depuis juin, les accusés étant inculpés de terrorisme, de possession illégale d'armes et de munitions, de tentative d'assassinat, de formation d'un syndicat criminel, de meurtre et de financement du terrorisme.
Un groupe d'individus armés a attaqué la résidence du président Tshisekedi à Kinshasa dans la nuit du 19 mai, mettant fin à sa présidence, qui avait commencé en 2019 et avait été réaffirmée en décembre. L'armée a confirmé plus tard à la télévision nationale que le coup d'État avait été déjoué. Le politicien de l'opposition, Christian Malanga, était censé être le cerveau de cette tentative de coup d'État. Malheureusement, il a été rapporté qu'il avait été abattu par les forces de sécurité. Parmi ceux condamnés à mort figure son fils, Marcel Malanga, citoyen américain.
Coercition dans le Coup?
Le procès n'a pas apporté beaucoup de lumières sur les événements du 19 mai. Marcel Malanga a affirmé que son père avait menacé sa vie s'il refusait de coopérer. Les deux citoyens américains, Tyler Thompson (22) et Benjamin Zalman-Polun (36), ont également affirmé avoir été contraints de participer au coup.
Human Rights Watch a exprimé des préoccupations concernant la détention de Jean-Jacques Wondo, un expert de sécurité belge-congolais qui a également été condamné à mort. Ses proches affirment que l'affaire contre lui reposait sur une photo de 2016 le montrant avec Malanga.
La peine de mort avait été suspendue en République démocratique du Congo depuis des années, mais elle a été rétablie après la tentative de coup d'État malgré les critiques généralisées.