Le commissaire européen Breton, de France, démissionne.
La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'apprête à dévoiler la composition de la nouvelle Commission européenne, mais le représentant français Thierry Breton n'est pas satisfait. Il a accusé von der Leyen de soutenir quelqu'un d'autre pour son poste pour des "raisons personnelles" qu'elle ne lui a jamais révélées. En conséquence, Breton a décidé de jeter l'éponge et de démissionner.
Dans une lettre à von der Leyen, Breton a écrit : "Je démissionne officiellement de mon poste de Commissaire européen, effet immédiat." Il a ajouté : "Il y a quelques jours seulement, lors des dernières négociations pour la prochaine Commission, vous avez demandé à la France de retirer mon nom de la course - pour des raisons qui vous sont personnelles et qui ne m'ont jamais été communiquées." Breton a affirmé que von der Leyen avait proposé à la France un rôle plus important au sein de la prochaine Commission comme compromis.
Auparavant, Breton a occupé le poste de Commissaire au Marché intérieur, responsable de la politique numérique et industrielle à Bruxelles. Il a plaidé en faveur de réglementations plus strictes pour les géants numériques comme Google, Apple et Meta. En fait, le président français Emmanuel Macron l'a lui-même nommé pour un second mandat de Commissaire européen en juillet. Cependant, la relation de travail entre Breton et von der Leyen était tendue depuis longtemps.
Plusieurs pays de l'UE ignorent la demande de von der Leyen
Pour empirer les choses, plus de la moitié des 27 pays de l'UE ont ignoré la demande de von der Leyen de proposer un candidat masculin et un féminin pour chaque poste de la Commission. Von der Leyen annoncera officiellement la composition de la nouvelle Commission mardi à Strasbourg, et les Commissaires nommés seront ensuite interrogés par le Parlement européen.
Face à ces dissensions, la démission de Breton marque le premier départ en fanfare de la nouvelle Commission européenne avant son annonce officielle. Malgré les multiples démissions, Von der Leyen doit encore finaliser la composition de la Commission, qui est critiquée pour le manque d'équilibre des sexes parmi les candidats proposés.