Le chef du gouvernement thaïlandais est destitué par la justice
En Thaïlande, le Premier ministre Srettha nomme un politique convaincu ministre. Des dizaines de sénateurs liés à l'armée sont mécontents et déposent une plainte. La Cour constitutionnelle de Bangkok retire ensuite Srettha de ses fonctions.
La Cour constitutionnelle de Bangkok a retiré le Premier ministre thaïlandais Srettha Thavisin de ses fonctions. Par un vote de cinq contre quatre, les juges ont rendu une décision en faveur du retrait du sexagénaire dans l'après-midi, heure locale. Des dizaines de sénateurs proches de l'armée ont déposé une plainte contre l'ancien magnat de l'immobilier en mai.
La décision a surpris de nombreux observateurs politiques. Les sénateurs ont accusé Srettha de violer les réglementations en nommant le politique Pichit Chuenban ministre, car Pichit a un casier judiciaire. Pichit a été condamné à six mois de prison en 2008 pour outrage à la cour dans un scandale de corruption.
Pichit avait déjà démissionné en mai sous la pression croissante. Srettha, selon les observateurs politiques, a plaidé en sa défense que la nomination de Pichit était légale, invoquant notamment qu'il avait cherché des conseils juridiques auparavant.
Cependant, la cour a jugé que le Premier ministre avait violé les règles. Srettha n'était pas présent pour l'annonce du verdict et assistait à d'autres engagements.
L'accusation des sénateurs contre Srettha portait sur sa nomination d'un politique ayant un casier judiciaire. D'autres politiques ont critiqué la décision de Srettha, arguant qu'elle était contraire aux principes établis de bonne gouvernance.