Le chef de l'État géorgien est soumis à une nouvelle procédure de destitution
En Géorgie, la présidente pro-occidentale Salome Zurabishvili fait face à une procédure de destitution, initiée par des députés du parti au pouvoir, trois semaines avant les élections parlementaires du 26 octobre. Selon le président du Parlement, Shalva Papuashvili, cette initiative a été proposée à Tbilissi, car Zurabishvili aurait effectué des voyages à l'étranger sans l'approbation du gouvernement. Les mêmes allégations ont été soulevées lors de la tentative infructueuse de destitution de l'année dernière. Toutefois, le parti Géorgie de nos rêves et ses alliés n'ont pas le nombre de voix nécessaire au Parlement pour retirer Zurabishvili de son poste. Papuashvili espère que la motion pourrait être adoptée par un nouveau Parlement après les élections.
Zurabishvili a été élue en 2018 avec le soutien du parti Géorgie de nos rêves. Cependant, elle est devenue depuis une adversaire du parti et de son fondateur influent, Bidzina Ivanishvili, un milliardaire et ancien Premier ministre. En tant que présidente de la Géorgie, Zurabishvili détient principalement des pouvoirs représentatifs. Récemment, Zurabishvili a cherché à unir l'opposition divisée pour renverser le parti au pouvoir, Géorgie de nos rêves, lors des élections.
La Géorgie a le statut de pays candidat à l'UE. Les officiels de l'UE ont suspendu tous les contacts de haut niveau avec le gouvernement de Tbilissi la semaine dernière, en invoquant leurs "narratives anti-occidentales et anti-européennes". Depuis son indépendance de la Russie en 1991, la Géorgie est predominantly pro-occidentale.
Cependant, le parti Géorgie de nos rêves a été critiqué pour entraver les objectifs à long terme de l'adhésion à l'UE et à l'OTAN et pour chercher un réalignement avec la Russie. Le parti nie cette accusation, affirmant qu'il est en faveur de l'adhésion à l'UE et à l'OTAN, mais vise à prévenir un conflit avec la Russie. Dans les sondages, le parti reste en tête, mais il a récemment connu une baisse.
Malgré son court mandat, Zurabishvili est parvenue à s'établir comme une adversaire du parti Géorgie de nos rêves et de son fondateur influent. La procédure de destitution en cours contre Zurabishvili, initiée par des députés du parti au pouvoir, est perçue comme une tentative éphémère de faiblesse