L'association craint la fermeture d'environ 2000 restaurants en Rhénanie-du-Nord-Westphalie
L'association professionnelle Dehoga craint que la nouvelle hausse de la TVA sur les repas dans la restauration entraîne la fermeture d'environ 2000 établissements et d'autres conséquences graves en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Patrick Rothkopf, président de Dehoga NRW, a énuméré vendredi les conséquences de son point de vue : une nette augmentation des prix, moins de clients, moins de chiffre d'affaires, des pertes de chiffre d'affaires chez les fournisseurs, une pression sur les prix dans la restauration scolaire et dans les crèches, des pertes d'emplois et un transfert des chiffres d'affaires vers les repas à emporter, les services de livraison et les supermarchés.
En outre, cette décision aura également des répercussions sur la gastronomie en tant que lieu de rencontre social, notamment à la campagne. Après les 6000 entreprises de restauration qui, selon les données, ont dû fermer entre 2020 et 2021 en raison de la Corona, le Dehoga NRW s'attend, sur la base de son enquête d'août sur les éventuelles répercussions de la TVA, à environ 2200 autres cessations d'activité entre Aix-la-Chapelle et Porta Westfalica. Rothkopf critique les différences fiscales si, à partir du 1er janvier, seuls les repas dans les restaurants sont à nouveau taxés à 19 pour cent, alors que la livraison de repas, les "repas à emporter" et les plats préparés du supermarché restent taxés à 7 pour cent.
Lors de la présentation des résultats de l'enquête en août, le Dehoga NRW avait déjà déclaré qu'une nouvelle hausse de la TVA entraînerait une nette augmentation des prix dans la restauration : 95 pour cent des entrepreneurs se verraient contraints d'augmenter leurs prix, avait-il déclaré. Le Dehoga NRW prévoyait à l'époque une moyenne de 15,5 pour cent, étant donné qu'en plus de la hausse de 12 points de la TVA, les coûts élevés des denrées alimentaires et des salaires se poursuivraient. Huit restaurateurs sur dix craignaient, dans le cadre d'une enquête réalisée à l'époque par l'association, que les clients soient moins nombreux et qu'ils consomment moins.
Pendant la pandémie de Corona, la TVA sur les plats servis dans la restauration avait été réduite de 19 à 7 %, initialement jusqu'à fin 2022. Face à la menace d'une crise énergétique, la réglementation avait été prolongée en octobre 2022 jusqu'à fin 2023. Les boissons ont à nouveau été exclues de cette mesure. Après que le secteur ait insisté ces derniers mois sur une nouvelle prolongation de la réglementation, la coalition "feux de signalisation" au niveau fédéral s'est toutefois mise d'accord pour que la TVA sur les plats servis dans la restauration repasse à 19 pour cent au début de l'année 2024.
Source: www.dpa.com