L'ancien avocat de Michael Cohen sommé de s'expliquer en citant des cas qui, selon le juge, n'existent pas
Le juge Jesse Furman a demandé à l'ancien avocat de M. Cohen, David Schwartz, de fournir avant le 19 décembre des copies des décisions de justice qu'il a citées et de préciser le rôle éventuel de M. Cohen dans la rédaction ou la révision de la requête avant qu'elle ne soit déposée. Le juge a également indiqué à l'avocat que s'il n'était pas en mesure de fournir les avis, il devrait expliquer pourquoi il ne devrait pas être sanctionné.
"Pour autant que la Cour puisse en juger, aucune de ces affaires n'existe", a écrit le juge.
"En outre, la Cour a contacté le greffier de la Cour d'appel des États-Unis pour le deuxième circuit, qui n'a trouvé aucune trace des trois décisions et a indiqué que le numéro de dossier mentionné (pour Ortiz) n'est pas un numéro de dossier valide", a ajouté M. Furman.
Le juge a également noté que la nouvelle avocate de Cohen, Danya Perry, lui a dit qu'elle ne pouvait pas non plus vérifier ces affaires.
M. Schwartz n'a pas répondu à une demande de commentaire de CNN. Schwartz a jusqu'à mardi pour répondre au juge.
M. Cohen, comme la plupart des condamnés, est soumis à une liberté surveillée à l'issue de sa peine d'emprisonnement. Les avocats de M. Cohen ont demandé au juge de mettre fin à cette surveillance de manière anticipée, en invoquant sa coopération avec les forces de l'ordre, le fait qu'il ait rempli ses obligations financières et qu'il continue d'apporter son aide à "diverses enquêtes gouvernementales".
Les procureurs du bureau du procureur du district sud de New York s'opposent à la levée anticipée de la surveillance en invoquant les déclarations publiques de M. Cohen, y compris son témoignage dans le cadre du procès pour fraude civile intenté par le procureur général de New York à l'encontre de Donald Trump, qui tentent de revenir sur son plaidoyer de culpabilité pour des délits fiscaux.
"Sa nouvelle demande de résiliation anticipée devrait être rejetée parce que M. Cohen n'a pas identifié de nouvelles raisons extraordinaires ou suffisamment convaincantes pour justifier sa demande, qu'il a continué à nier sa responsabilité dans sa propre conduite criminelle et qu'il semble avoir menti sous serment lors d'une procédure judiciaire", ont écrit les procureurs dans un document déposé au tribunal au début du mois.
Si le juge estime que M. Cohen a joué un rôle dans l'apparente confusion des affaires, sa crédibilité sera encore plus mise à l'épreuve. On s'attend à ce qu'il témoigne contre Trump dans le cadre du procès pénal relatif à un stratagème d'argent caché l'année prochaine.
En 2018, M. Cohen a plaidé coupable de neuf chefs d'accusation criminels, dont des violations du financement des campagnes électorales, des accusations liées à la fiscalité et des mensonges au Congrès. Il a été condamné à trois ans de prison.
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Source: edition.cnn.com