L'Allemagne confrontée à une levée de boucliers face aux nouvelles sanctions contre la Russie
Ministres des Affaires étrangères de l'UE ont enfin adopté les nouvelles sanctions contre la Russie, malgré une retarde importante. Le retard peut être imputé à l'Allemagne, et même cette décision ne satisfait pas complètement tous. Une nouvelle fois, ces sanctions ne atteignent pas l'intensité désirée, selon le Ministre des Affaires étrangères lituanien, Gabrielius Landsbergis. Son homologue estonien, Margus Tsahkna, exprime que c'est toujours difficile d'atteindre un consensus sur de nouvelles sanctions dans l'Union européenne.
Auparavant, cela était surtout dû aux liens de l'Hongrie avec la Russie. Mais maintenant, le gouvernement allemand freine les règles plus strictes visant à empêcher l'évasion de sanctions par des pays tiers. La Commission européenne visait initialement à pénaliser des entreprises européennes si elles transportaient des biens interdits en Russie via des filiales dans des pays tels que le Kazakhstan. Cependant, Berlin s'y est opposé, affirmant que ces mesures nuiraient plus à l'Allemagne, pays d'exportation européen le plus important, qu'à la Russie. Actuellement, les entreprises ne sont attendues qu'à faire des "tentatives raisonnables" pour éviter des violations de sanctions.
En tant que 14ème package de sanctions depuis la guerre d'agression russe en février 2022, l'UE interdit pour la première fois le commerce de gaz naturel liquéfié (LNG) russe en Europe. Malgré les appels à une interdiction d'importation, aucune telle mesure n'est prévue. Au lieu de cela, l'UE interdit le ravitaillement de gaz naturel liquéfié russe dans les ports européens. Les investissements européens dans des projets gaziers russes sont également prévus pour s'arrêter.
De plus, des restrictions ont été imposées aux transactions financières : l'utilisation du système de transactions financières russes SPFS par des entreprises européennes en dehors de la Russie est interdite. De plus, l'UE ajoute 116 personnes responsables de l'agression contre l'Ukraine à sa liste de sanctions, et elles subiront des interdictions de voyage.