- La campagne électorale a été éclipsée par l'attaque en Thuringe, qui a eu des répercussions importantes.
Suite à l'attaque de Solingen, la présence policière sera renforcée lors des festivals populaires de Thuringe. La police d'État a été instruite d'envoyer des patrouilles supplémentaires à ces événements et de sensibiliser toutes les forces déployées. Un porte-parole du ministère de l'Intérieur a également mentionné que les concepts de sécurité des organisateurs feraient l'objet d'un examen plus approfondi. Le ministre de l'Intérieur Georg Maier (SPD) a déclaré que ces mesures seraient mises en œuvre sans tarder.
À l'avenir, le ministère de l'Intérieur vise à permettre aux districts et aux villes indépendantes de décider indépendamment de la mise en place de zones interdites aux couteaux et aux armes. Historiquement, une consultation avec l'État était nécessaire pour cela. Selon le porte-parole du ministère, des plans pour cela existaient déjà avant Solingen. Le cabinet votera sur le cadre juridique nécessaire mardi.
Le nombre d'attaques à l'arme blanche en Thuringe a considérablement augmenté, selon les données de l'office criminel de l'État. En 2023, un couteau a été utilisé ou menacé dans 418 cas. Ce chiffre était de 267 l'année précédente et de 124 en 2021.
Maier attribue cette augmentation des délits à l'incident de Solingen, déclarant qu'il met en évidence une forte augmentation nationale qui doit être traitée urgemment. Les "zones interdites" associées à une forte présence policière et une densité de contrôle sont, selon Maier, un outil efficace pour la prévention des risques. Par exemple, une zone interdite est en vigueur depuis février 2023 dans le centre-ville de Stuttgart en Bade-Wurtemberg. Cependant, malgré cela, 53 attaques à l'arme blanche ont été signalées dans les limites de la zone interdite en 2022, selon le ministère de l'Intérieur du sud-ouest.
Voigt appelle à des centres de détention pour expulsions
Un festival urbain à Solingen a été le théâtre de trois attaques à l'arme blanche mortelles vendredi soir, laissant huit personnes blessées, quatre d'entre elles gravement. Un suspect de 26 ans originaire de Syrie a été arrêté dimanche soir, entre autres accusations, pour appartenance à l'État islamique (EI) et meurtre. Le suspect devait être expulsé l'année dernière, mais la procédure a échoué.
Le candidat principal de la CDU en Thuringe, Mario Voigt, a plaidé pour l'établissement de centres de détention pour expulsions dans l'État. En réponse à l'attaque de Solingen, Voigt a déclaré que si la CDU obtenait le pouvoir gouvernemental, elle introduirait des centres de rapatriement et des centres de détention pour expulsions en Thuringe. Cette demande a également été rapportée par le groupe de médias Ippen. Les élections pour un nouveau parlement sont prévues dimanche en Thuringe.
Selon le ministère de l'Intérieur de Thuringe, il n'y a pas de centres de détention pour expulsions dans l'État. Le ministère a un accord de coopération avec la Rhénanie-Palatinat, où ils ont loué et réservé un seul centre de détention pour expulsions pour l'utilisation de Thuringe. D'autres options de location peuvent être explorées après consultation.
La gauche met en garde contre le populisme
La députée de la gauche en Thuringe, Katharina Köning-Preuss, a mis en garde contre une "concurrence de demandes populistes". Elle a exprimé ses sympathies aux familles et amis des victimes de Solingen. Au lieu de blâmer les personnes ayant un arrière-plan migratoire, elle a suggéré d'accorder plus d'attention à ceux qui ont fui les islamistes et aspirent à vivre dans un monde paisible, comme nous.
La commissaire à la migration de Thuringe, Mirjam Kruppa, a condamné l'attaque de Solingen comme odieuse. Elle a souligné la nécessité pour la société de s'opposer à toute forme d'extrémisme et de violence contre ses semblables.
L'attaque de Solingen a jeté une ombre sur la campagne électorale en Thuringe. L'AfD a souvent publié sur ce sujet sur les réseaux sociaux. Le candidat principal de l'AfD en Thuringe, Björn Höcke, entre autres, a partagé une image contenant un couteau ensanglanté et un appel à voter. La CDU de Thuringe a critiqué cela comme une "exploitation répugnante des victimes par Höcke" sur Twitter.
Les mesures suivantes, notamment un renforcement de la présence policière et un examen plus approfondi des concepts de sécurité, ont été annoncées par le ministère de l'Intérieur en réponse aux attaques à l'arme blanche en Thuringe. À la lumière de l'attaque de Solingen et de l'augmentation subséquente des délits à l'arme blanche, le ministre de l'Intérieur Georg Maier a plaidé pour la mise en place de zones interdites aux couteaux et aux armes dans les districts et les villes indépendantes.