Étude: Elon Musk influence la campagne électorale américaine avec la désinformation
Elon Musk soutient ouvertement la candidature de Donald Trump à la présidence des États-Unis, en informant notamment les utilisateurs de sa plateforme X. Il utilise de nombreuses fausses nouvelles et désinformation pour influencer la campagne électorale en faveur du républicain, comme le montre une étude - et avec succès.
Le milliardaire de la tech Elon Musk intervient dans la campagne électorale américaine en diffusant un grand nombre d'informations fausses, selon une étude d'experts en ligne, et attire une immense attention avec ces publications trompeuses sur sa plateforme en ligne X. Les messages faux de Musk ont déjà été visionnés près de 1,2 milliard de fois cette année, selon l'organisation non gouvernementale Center for Countering Digital Hate (CCDH).
Musk est un supporter du président américain droitier et candidat républicain à la présidentielle Donald Trump. Le milliardaire compte plus de 193 millions d'abonnés sur X (anciennement Twitter).
Le CCDH a identifié 50 messages sur X de Musk concernant l'élection depuis janvier qui ont été exposés comme faux ou trompeurs par des vérificateurs de faits indépendants. Musk a notamment affirmé que les Démocrates américains promouvaient délibérément l'immigration irrégulière pour gagner des électeurs, ou que le système électoral américain était vulnérable à la fraude.
La semaine dernière, Musk a également fait face à une massive critique pour avoir partagé une vidéo manipulée par IA sur la candidate démocrate à la présidence Kamala Harris.
Musk manque de contexte pour ses déclarations
Dans la vidéo, la vice-présidente était faite de dire que le président de 81 ans Joe Biden est sénile et qu'elle est la "recrue ultime de la diversité". Cela suggérait que Harris avait obtenu sa position non pas en raison de ses qualifications, mais en raison de son identité ethnique en tant que fille d'une femme indienne et d'un homme jamaïcain noir. La vidéo, vue par des millions d'utilisateurs, ne contenait qu'un émoji de rire, sans indication qu'il s'agissait d'une parodie. Musk a seulement clarifié plus tard que c'était de la satire.
Le CCDH a également critiqué le fait qu'aucun des messages faux de Musk sur l'élection n'était marqué d'un champ pour les notes collectives. Cet outil est censé permettre aux utilisateurs d'ajouter du contexte aux publications potentiellement trompeuses.
"Elon Musk abuse de sa position privilégiée en tant que propriétaire d'une plateforme de médias sociaux politiquement influente pour diffuser de la désinformation qui génère de la discorde et du mécontentement", a mis en garde le directeur du CCDH Imran Ahmed.
X n'a pas initialement répondu à une demande de commentaire de l'agence de presse AFP concernant l'enquête du CCDH. Musk est également accusé d'attiser les tensions politiques au Royaume-Uni, où il y a eu des émeutes d'extrême droite contre les immigrants depuis plus d'une semaine. Le milliardaire avait précédemment déclaré qu'une guerre civile au Royaume-Uni était "inévitable".
Musk a acheté Twitter en 2022 pour 44 milliards de dollars (environ 40 milliards de dollars) et l'a renommé X. Il a considérablement réduit la modération du contenu, permettant la diffusion accrue de messages faux et haineux. Il a également autorisé les utilisateurs bannis à revenir sur la plateforme, y compris Trump et de nombreux extrémistes d'extrême droite.
Malgré son soutien à la présidence de Donald Trump, l'utilisation d'Elon Musk de fausses nouvelles et de désinformation sur X pour influencer les élections a été vivement critiquée. Musk a notamment partagé une vidéo manipulée par IA sur la candidate démocrate à la présidence Kamala Harris, en affirmant qu'il s'agissait de satire seulement plus tard, sans fournir de contexte initial.