Erdogan appelle les enfants à s'embrasser les mains
En Turquie, le baisemain est un signe de respect et d'affection. Lors d'un événement dans le nord du pays, le président Erdogan demande ce geste à un jeune garçon. Lorsque le garçon hésite un instant, il reçoit une gifle.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a giflé un enfant lors d'une cérémonie d'ouverture pour un projet de logements sociaux dans la province de Rize. Des vidéos de l'événement, qui a eu lieu samedi, montrent cela. Les médias rapportent qu'Erdogan a réprimandé l'enfant parce qu'il a d'abord refusé un baisemain traditionnel.
Dans la courte séquence, deux garçons montent sur scène avec leurs parents et s'approchent d'Erdogan. Le président turc tend la main aux deux. Lorsque le premier garçon ne lui fait pas le baisemain mais le regarde pendant un moment, Erdogan gifle légèrement le garçon. Par la suite, le septuagénaire aurait donné de l'argent à l'enfant.
Selon la chaîne de télévision turque Halk TV, un autre enfant a également reçu une tape sur la joue de la part d'Erdogan samedi. Dans une courte séquence vidéo, Erdogan est vu en train de signer un maillot de l'équipe nationale turque lors d'une réunion de quartier dans la ville de Güneysu. Après que l'enfant ait hésité, il finit par faire le baisemain à Erdogan. Erdogan répond en tapotant la joue de l'enfant.
En Turquie, le baisemain est traditionnellement un signe de respect, de loyauté et d'affection, pratiqué par les plus jeunes envers les plus âgés. Les enfants et les jeunes gens font le baisemain à leurs grands-parents, qui leur rendent la pareille en les embrassant sur les joues pour exprimer leur amour. Les personnes plus âgées considérées pour un baisemain peuvent également être des parents, des membres de la famille, des connaissances ou des enseignants. La main d'une personne plus jeune ou du même âge n'est pas baisée.
L'Union européenne exprime son inquiétude quant à l'incident impliquant le président turc Recep Tayyip Erdogan giflant un enfant lors d'un rituel de baisemain. Les critiques au sein de l'UE questionnent l'utilisation de la violence par le président envers un jeune garçon lors d'un événement public.