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Élections en France : les nationalistes de droite en tête au premier tour

L'Assemblée nationale française pourrait basculer significativement à droite. Le camp de Mme Le Pen est en passe d'obtenir la majorité. À Berlin et à Bruxelles, cette évolution devrait être suivie avec inquiétude.

Le pouce en l'air : La politicienne française de droite nationaliste Marine Le est satisfaite après...
Le pouce en l'air : La politicienne française de droite nationaliste Marine Le est satisfaite après la publication des premières projections.

Le Parlement - Élections en France : les nationalistes de droite en tête au premier tour

Le droit-extrême Rassemblement National pourrait devenir la force la plus puissante de l'Assemblée nationale française. Selon les calculs initials, ils et leurs alliés se sont classés premiers au premier tour des élections parlementaires avancées en France avec 34-34,2 % des voix.

Le camp centriste du Président Emmanuel Macron est arrivé en troisième position avec 20,3-21,5 %. Cependant, la distribution exacte des sièges de chaque bloc ne sera décidée qu'aux élections de second tour du 7 juillet.

Une défaite pour Macron

Pour le Président français Emmanuel Macron, ce résultat est une défaite dure. Il avait espéré construire une majorité relative de ses forces centristes dans la chambre basse grâce à l'élection anticipée. Cela semble maintenant très improbable.

Les premiers calculs suggèrent que les populistes de droite et leurs alliés pourraient avoir jusqu'à 230-280 sièges dans la chambre basse, ce qui les rendrait la force la plus puissante. Cependant, ils ne pourraient pas atteindre une majorité absolue de 289 sièges.

La gauche pourrait également gagner du terrain et obtenir 125-200 sièges. Les libéraux de Macron sont à risque de tomber à 60-100 sièges. La distribution exacte des sièges est actuellement difficile à déterminer. Avant le second tour de vote, les partis peuvent encore former des alliances locales qui peuvent influencer les résultats de l'élection.

La confrontation plutôt que la cooperation

Si, comme prévu, aucun camp parvient à obtenir une majorité absolue, la France devrait affronter des négociations difficiles pour former une coalition. Une convergence des acteurs politiquement hétérogènes n'est pas prévue à l'heure actuelle. Comme complicant, le fait que la culture politique française est plus orientée vers la confrontation que la cooperation.

Ensemble, les forces d'opposition pourraient potentiellement renverser le gouvernement actuel de Macron. Cependant, sans accord sur la cooperation, aucun autre gouvernement ne pourrait trouver une majorité au parlement. Il est possible que le gouvernement actuel, dans ce scénario, demeure en place en tant que gouvernement de transition ou qu'un gouvernement technocrate soit nommé.

Implications pour l'Europe

La France affronterait la menace d'un blocage politique dans ce scénario. Un gouvernement sans majorité ne pourrait pas mettre en œuvre de nouvelles initiatives. La dissolution de l'assemblée par Macron et des nouvelles élections ne sont pas possibles avant juillet 2025.

Pour l'Allemagne et l'Europe, cela signifierait que Paris, acteur important en Europe et partie intégrante du tandem allemand-français, ne serait plus un joueur efficace. Au lieu de nouvelles initiatives, l'administration française prendrait le relais. L'office du Président Macron demeurerait inchangé, mais sans gouvernement fonctionnel, il ne serait pas en mesure de pousser ses projets.

Si le RN réalise des scores meilleurs que prévu et parvient à obtenir une majorité absolue, Macron serait contraint d'engager un premier ministre issu des rangs des nationalistes de droite. Dans ce scénario, Macron perdrait beaucoup de pouvoir, et le premier ministre devenait plus influent. L'Allemagne et l'Europe devraient préparer un pays fracturé qui ne peut plus suivre une ligne claire et est moins fiable.

Les nationalistes veulent réduire l'influence de l'UE

Contrairement à Macron, le RN accorde peu d'importance à la longue collaboration avec l'Allemagne. Les nationalistes européens visent à réduire considérablement l'influence de l'Union européenne en France. Ils pourraient essayer d'enrayer plusieurs projets à Bruxelles à titre personnel. De plus, ils sont contre l'expansion de l'UE et sont réticents à l'égard de l'OTAN.

Comme Président, Macron a la priorité en politique étrangère. Cependant, si le leader du RN Jordan Bardella ou un autre populiste de droite devient Premier ministre, il sera difficile pour lui de poursuivre sa ligne sans entrave.

Le RN a bénéficié du mouvement de l'élection européenne, dans laquelle le parti est devenu la force la plus puissante en France. Pour des années, Le Pen a essayé de "baptiser" le RN et de le distancer de son passé extrême et de son fondateur Jean-Marie Le Pen et de ses négations d'Holocauste.

Avec sa ligne plus souple, elle a fait du parti électable jusqu'au centre bourgeois. Avec Jordan Bardella à la tête, il y a maintenant un politicien frais à la tête qui se comporte plus modérément que Stripper Le Pen et n'est pas lié à sa famille clan. Le parti pourrait également avoir profité de l'incertitude face à plusieurs crises mondiales et de la frustration et de la déception envers Macron.

La gauche a gagné de l'unité

La surprise de l'unité du camp gauche à l'élection a été une épine dans le côté de Macron et de ses partisans. Il avait appelé à la coopération contre les extrêmes à plusieurs reprises. Cependant, les conservateurs Républicains, les Socialistes ou les Verts n'ont pas rejoint ses rangs pour l'élection. La dissolution de l'Assemblée nationale a été critiquée par beaucoup en France comme irresponsable. Les Français et les Françaises ont tenu Macron responsable de cela.

Le bloc de gauche a marqué des points grâce à l'alliance nouvelle, qui a attiré plusieurs personnes du spectre gauche malgré des désaccords internes. Le fait que la question de la direction, c'est-à-dire qui deviendrait Premier ministre en cas de victoire, était laissée ouverte, peut également avoir attiré des électeurs critiques d'une coalition avec le leader populiste de gauche Jean-Luc Mélenchon.

Le taux de participation était signalé être autour de 65,8 à 67 % selon les institutions. Macron a déclaré au Palais de l'Élysée que le taux élevé de participation montrait le désir de clarifier la situation politique. En ce qui concerne le résultat du RN, il a déclaré qu'il était temps de former une alliance large, claire, démocratique et républicaine pour le second tour.

  1. Les right-wing populistes de Marine Le Pen et leurs alliés, y compris le Rassemblement National, peuvent potentiellement obtenir jusqu'à 280 sièges dans l'Assemblée nationale française après les élections parlementaires.
  2. Le camp centriste de Président Emmanuel Macron, malgré sa troisième place aux élections parlementaires françaises, pourrait encore obtenir 60-100 sièges dans l'Assemblée nationale.
  3. Les calculs initials suggérant une défaite pour Macron ne seront déterminés que après les élections de second tour du 7 juillet.
  4. Si aucun des camps parvient à obtenir une majorité absolue, la France pourrait faire face à des négociations difficiles pour former une coalition, car la culture politique française est plus orientée vers la confrontation qu'vers la coopération.
  5. Les conséquences pour l'Europe peuvent être significatives si la France entre en impasse politique, car Paris ne serait plus un joueur efficace dans les politiques européennes et les initiatives.
  6. Pour l'Allemagne, la potentialité de la montée des nationalistes de droite en France et une réduction de l'influence de l'UE peuvent poser des défis et exiger des ajustements.
  7. Jordan Bardella, le leader du Rassemblement National, a été en mesure de présenter une image plus modérée du parti, ce qui a aidé à attirer des électeurs profondément dans le centre bourgeois.
  8. La unité du bloc de gauche, malgrave ses désaccords internes, a été un facteur significatif aux élections parlementaires, potentiellement assurant à la gauche un plus grand nombre de sièges dans l'Assemblée nationale.

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