Droit à une limitation ultérieure de la durée de l'interdiction d'entrée
Un étranger expulsé d'Allemagne en 2000 pour fraude aux prestations sociales a droit à une limitation ultérieure de la durée de son interdiction d'entrée sur le territoire. Selon un communiqué du tribunal administratif de Düsseldorf publié mercredi, le fait que l'homme ait rejoint l'organisation terroriste Al-Qaida en Afghanistan en 1990 et qu'il ait été détenu dans le camp de prisonniers américain de Guantanamo d'août 2002 à 2016 n'a joué aucun rôle dans la décision.
L'homme, qui vit aux Pays-Bas, avait porté plainte contre la ville de Duisbourg. Celle-ci avait refusé de limiter rétroactivement la durée de l'interdiction d'entrée et de séjour. La décision du tribunal n'est pas définitive. Le tribunal a expliqué que la question de savoir s'il existait suffisamment d'éléments pour étayer le risque de soutien à un groupe terroriste supposé par la ville n'était pas pertinente. La décision d'expulsion n'était pas liée à un soupçon de terrorisme.
Selon une directive européenne en vigueur depuis 2010, la durée d'une interdiction d'entrée ne doit pas dépasser cinq ans, même pour les cas anciens. Cette règle ne s'applique pas si le ressortissant d'un pays tiers représente une menace grave pour l'ordre public ou la sécurité nationale. L'expulsion de l'homme a toutefois eu lieu pour fraude aux prestations sociales.
Selon le tribunal, l'homme, qui vit aux Pays-Bas, a été autorisé à entrer sur le territoire pour la journée d'audience de mercredi.
Source: www.dpa.com