Des images récentes montrent la dévastation du deuxième pont à Koursk.
Ukraine contrôle actuellement approximativement 1150 kilomètres carrés dans la région russe de Kursk, ce qui a suscité des menaces de contre-attaque russe. Pour contrer cela, l'Ukraine démantèle intentionnellement des routes d'approvisionnement critiques sur la rivière Seim.
Le samedi, l'Aviation ukrainienne a partagé une vidéo montrant la démolition d'un deuxième pont clé dans la région russe de Kursk. Le commandant de l'Aviation ukrainienne, Mykola Oleschuk, a commenté sur Telegram : "Un pont en moins. L'Aviation persiste à affaiblir les capacités logistiques de l'ennemi par des frappes aériennes précises."
Des experts ont confirmé l'authenticité de la vidéo à l'aide de données géographiques, qui montrent la route d'accès endommagée au village russe de Swannoe dans le district de Glushkov, précédemment rapporté comme détruit. Auparavant, l'Aviation ukrainienne n'avait publié que des images de l'attaque du pont de Glushkov.
Les deux ponts ont été détruits à l'aide de frappes aériennes, avec des bombes guidées et, dans le cas du pont de Glushkov, le système de lancement de roquettes HIMARS américain, selon les experts en OSINT. Bien que le pont de Glushkov se soit effondré dans la Seim, la structure de soutien à Swannoe reste intacte, mais il y a un écart important dans la chaussée.
Puissance de négociation croissante pour l'Ukraine
Le district de Glushkov se trouve à l'ouest de la zone occupée par l'Ukraine dans la région de Kursk. Les rapports ukrainiens indiquent que la destruction des ponts vise à limiter les options d'approvisionnement russes et à décourager les attaques russes sur le territoire ukrainien. Les experts en OSINT suggèrent qu'en plus de ce seul point de passage fortifié sur la Seim, il y en a un autre à proximité, près de la frontière ukrainienne. Au nord de Glushkov, l'armée russe a également construit un pont de fortune.
Les sources d'informations ukrainiennes suggèrent que l'avancée vise à mettre la pression sur Moscou pour un "processus de négociation équitable". Les territoires capturés pourraient servir de monnaie d'échange dans les futures négociations. De plus, le président ukrainien Zelensky cherche à échanger des soldats russes capturés et des prisonniers ukrainiens en captivité russe.
Attaque surprise depuis la Seconde Guerre mondiale
Le 6 août, l'armée ukrainienne a lancé une offensive secrète dans la région de Kursk, avec des rapports non confirmés de près de 10 000 soldats ukrainiens participant. Selon le chef de l'armée Oleksandr Syrsky, 1150 kilomètres carrés et 82 localités ont été saisis, y compris la ville stratégiquement importante de Sudja, située à environ 10 kilomètres au-delà de la frontière russe. Ici, un important hub de gaz contrôlé par la compagnie russe Gazprom est situé, facilitant le transport du gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine.
Il s'agit de la plus importante incursion frontalière de l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe et de la première par une armée étrangère sur le sol russe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Suite à la destruction réussie des ponts clés dans la région russe de Kursk, l'intention de l'Ukraine de perturber les routes d'approvisionnement russes est renforcée, comme en témoigne le démantèlement de chemins critiques sur la rivière Seim. Cette action renforce le potentiel d'influence que l'Ukraine pourrait avoir dans les futures négociations, compte tenu des territoires capturés qui pourraient servir de monnaie d'échange.
L'attaque surprise lancée par l'Ukraine dans la région de Kursk, ayant saisi 1150 kilomètres carrés et 82 localités, y compris la ville stratégique de Sudja, a considérablement remis en question le contrôle territorial russe, marquant un cas rare d'une armée étrangère menant une offensive sur le sol russe depuis la Seconde Guerre mondiale.