Davantage de places prévues pour accueillir les femmes battues
L'augmentation des cas de violence domestique envers les femmes enregistrés par la police préoccupe beaucoup la ministre de l'Égalité des chances de Saxe, Katja Meier. "Les capacités des centres de conseil et des maisons d'accueil pour femmes doivent encore être renforcées", a souligné la politicienne des Verts, interrogée par l'agence de presse allemande à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes (25 novembre).
Ces dernières années, les efforts dans ces domaines ont été considérablement augmentés, a souligné Meier. Avec la mise en service d'un centre d'intervention et de coordination (IKS) dans le district du Vogtland début décembre, chaque district et chaque ville sans district disposerait alors d'une telle institution. "Ainsi, les victimes de violences domestiques n'auront plus à parcourir de longues distances et bénéficieront de conseils et d'un soutien directement sur place". Selon le ministère, les moyens financiers pour la protection contre la violence ont été triplés depuis 2019 et s'élèvent actuellement à environ douze millions d'euros par an.
"Nous avons ainsi pu poser une bonne base pour des mesures telles que le SCI et d'autres dispositifs de protection dans l'ensemble de l'État libre", a déclaré Katja Meier. Dans le budget à venir, il est urgent de disposer de plus de moyens afin de garantir que les aides et les structures de soutien déploient leur efficacité à long terme.
Selon Meier, il y avait en 2022 environ 8800 cas de violence domestique contre les femmes enregistrés par la police. Cela représente une augmentation de dix pour cent par rapport à l'année précédente. Pour 100 000 habitants, 294 agressions ont eu lieu à Leipzig, 237 cas ont été enregistrés à Dresde et 229 dans le district de Zwickau. "A cela s'ajoute un nombre inconnu de cas non déclarés, car le sujet est très honteux pour les victimes et beaucoup ne se sont pas manifestées", a expliqué Meier.
Au printemps, le ministère avait présenté sa propre étude sur le chiffre noir à l'échelle de la Saxe. 1300 femmes âgées de 16 ans et plus y ont participé. Selon cette étude, près d'un tiers (30 pour cent) des participantes avaient déjà subi des violences sous forme de contrainte à des actes sexuels, et plus de la moitié avaient été victimes d'une tentative de viol. Les auteurs étaient presque exclusivement des hommes.
De janvier à octobre de cette année, le centre d'accueil immédiat des maisons d'accueil pour femmes de Leipzig avait dû refuser 151 femmes et 161 enfants. Le problème est connu et pris très au sérieux, a souligné Meier. En collaboration avec la ville de Leipzig, le ministère cherche actuellement une solution fonctionnelle et extensible à long terme.
Un réseau stable est une tâche délicate. Ainsi, il faut du personnel spécialisé formé et des logements spécialement équipés pour héberger et soigner les victimes de violence. La recherche de biens immobiliers appropriés est toutefois compliquée, a souligné la ministre. "Les maisons ne doivent pas être trop éloignées d'un poste de police et il doit également y avoir des places de crèche disponibles à proximité pour les enfants concernés".
Source: www.dpa.com