- Dans un revers juridique pour l'AfD de Thuringe, leur procès contre la protection constitutionnelle a échoué.
En amont des élections régionales en Thuringe, la branche locale de l'AfD a échoué à renverser un procès contre l'Office pour la Protection de la Constitution de l'État. Le tribunal administratif de Weimar a rejeté la plainte du parti contre leur rapport de 2021, considérant qu'elle était injustifiée. L'AfD avait demandé la suppression et la correction de trois sections, mais cela n'a pas affecté la classification du rapport comme "résolument d'extrême droite".
Le porte-parole co-étatique de l'AfD, Stefan Möller, a exprimé son mécontentement face à cette décision, promettant de porter l'affaire devant la Cour Administrative Supérieure de Thuringe. Le responsable adjoint de l'Office pour la Protection de la Constitution, Roger Derichs, s'est dit optimiste quant à la pérennité de ce verdict.
Révisionnisme historique et manque de respect envers les droits de l'homme
Le procès a porté sur trois sections du rapport qui présentaient des déclarations des porte-parole de l'État Björn Höcke et Stefan Möller comme étant tronquées et présentées du point de vue de l'AfD. Ces sections relevaient des thèmes "Islamophobie : violation des droits de l'homme", "Attaques contre les principes de l'État de droit" et "Révisionnisme historique".
Le juge a maintenu que les citations étaient correctement présentées et leur interprétation était restée dans des limites acceptables. L'Office a vu une violation des droits de l'homme dans une déclaration de Björn Höcke laissant entendre que toutes les cultures ne sont pas compatibles. De plus, un post sur la Journée du deuil, qui avait omis les victimes de l'Holocauste d'une liste de victimes de guerre, pouvait être considéré comme du révisionnisme historique.
L'intérêt public prévaut
Le juge a déterminé que l'intérêt public l'emportait sur la stigmatisation du parti due à la publication. De plus, les représentants de l'AfD pouvaient toujours exprimer leurs opinions malgré la publication.
L'AfD conteste fréquemment les classifications de l'Office pour la Protection de la Constitution au niveau de l'État ou fédéral. La Cour Administrative Supérieure de Münster a confirmé en mai la classification d'extrême droite de l'affilié fédéral. De même, la Cour Administrative de Munich a soutenu la classification de l'AfD en Bavière. En Thuringe, selon Möller, il n'y a pas de projet pour contester l'étiquette "résolument d'extrême droite".
Depuis des semaines, l'AfD est en tête des sondages en Thuringe avec environ 30 %, devançant les autres partis. Les élections régionales sont prévues pour septembre.