Au moins 21 morts dans les manifestations massives au Bangladesh
De nouvelles manifestations contre le Premier ministre Sheikh Hasina au Bangladesh ont de nouveau entraîné des violences mortelles. Dimanche, la chaîne de télévision Jamuna a rapporté au moins 21 morts dans 11 districts lors de heurts entre les partisans du parti d'opposition nationaliste BNP et la police anti-émeute, ainsi qu'entre les partisans de la Ligue Awami au pouvoir et ses organisations alliées. Le principal journal quotidien du pays, "Prothom Alo", a rapporté au moins 18 morts, mais a noté que des rapports de nouveaux épisodes de violences continuaient d'arriver.
Dans le quartier d'Uttara de la capitale Dacca, la police a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser des centaines de personnes bloquant un carrefour important. Les manifestants ont envahi des bâtiments et vandalisé un bureau d'une organisation à but non lucratif où des centaines d'activation du parti au pouvoir s'étaient réunies. Des témoins oculaires ont également rapporté que des bombes avaient explosé et que des coups de feu avaient été entendus.
Les manifestations ont commencé en juillet contre un système de quotas qui réservait jusqu'à 30% des emplois dans la fonction publique aux proches des vétérans qui avaient combattu dans la guerre d'indépendance du Bangladesh contre le Pakistan en 1971. Les critiques ont soutenu que ce plan favorisait les partisans de la Première ministre Hasina, dont la Ligue Awami avait dirigé le mouvement d'indépendance. Bien que la Cour suprême ait récemment réduit considérablement la règle de quota controversée, les manifestations continuent. Les manifestants réclament maintenant des comptes pour les morts lors des manifestations, qu'ils attribuent à une force excessive de la police, et ils appellent à la démission de la Première ministre Hasina.
Le journal "Prothom Alo" continue de faire état de nouveaux cas de violences liés aux manifestations. Malgré la décision de la Cour suprême, le nombre de morts dans les heurts entre les partis d'opposition et la police anti-émeute continue d'augmenter, comme le montrent les derniers rapports.