- Accident d'avion au Brésil: les experts recherchent la cause
Suite à l'écrasement d'un avion de ligne avec 62 morts, les enquêteurs analysent le enregistreur de données de vol et l'enregistreur de la boîte noire du cockpit. Les deux dispositifs, connus sous le nom de "boîte noire", ont été ouverts, comme le montre une vidéo du Centre d'investigation et de prévention des accidents de l'aviation civile (Cenipa). Les appareils orange sont censés fournir des informations sur la cause de la tragédie près de la métropole brésilienne de São Paulo. Ils ont été acheminés au laboratoire du Cenipa à Brasília pour analyse des données, selon le portail d'actualités local "G1". Dans les 30 jours, le Cenipa prévoit de publier un rapport préliminaire sur l'accident.
Les enquêtes sur les activités liées au vol, l'environnement opérationnel et les facteurs humains sont en cours, ainsi qu'une étude des composants et des systèmes, selon G1. L'avion ATR 72 turbopropulseur de VoePass s'est écrasé dans une zone résidentielle de la ville de Vinhedo lors de son approche de São Paulo vendredi après-midi (heure locale). Les 58 passagers et les 4 membres d'équipage sont décédés, sans blessures signalées au sol. Les données de Flightradar 24 suggèrent que l'avion a chuté de près de 4 000 mètres en moins d'une minute. Des images vidéo montrent l'avion tournant dans les airs avant de s'écraser dans la cour d'un bâtiment résidentiel et d'exploser.
Tous les corps ont été récupérés samedi soir (heure locale), environ 30 heures après l'accident. Parmi les victimes figuraient un père et sa fille de trois ans, qui fêtaient la Journée des Pères, qui a lieu le dimanche au Brésil, ainsi que des médecins, des hommes d'affaires et des professeurs, selon un rapport de G1.
Des avertissements de mauvais temps et de givrage sur le site de l'accident
Le directeur du Cenipa a déclaré que des facteurs environnementaux et techniques, ainsi que d'éventuelles erreurs humaines, étaient en cours d'investigation. Les rapports météorologiques autour de l'heure de l'accident font état de turbulence, d'orages et de givrage dans la région, selon Flightradar 24. Les experts explorent la possibilité de la formation de glace sur les ailes, ce qui pourrait transformer l'avion en "un rocher sans portance", selon le portail d'actualités brésilien UOL. Il y avait un avertissement de givrage sur le site de l'accident. Le PDG de VoePass, Eduardo Busch, n'a pas écarté la possibilité d'une accumulation de glace sur les ailes, mais a noté que les pilotes étaient expérimentés et que l'avion fonctionnait correctement au décollage. D'autres experts suggèrent que plusieurs facteurs ont pu contribuer à l'accident.
L'un des accidents les plus meurtriers de l'histoire de l'aviation brésilienne
Le président Luiz Inácio Lula da Silva a décrété un deuil national de trois jours. Selon les médias, l'accident est l'un des plus meurtriers de l'histoire de l'aviation brésilienne. En 2007, un avion de la compagnie TAM Airlines a dépassé la piste de l'aéroport de São Paulo-Congonhas et s'est écrasé dans une station-service, tuant 199 personnes.
En mémoire, on se souvient également de l'accident du 28 novembre 2016, lorsque l'avion du club de football brésilien Chapecoense, en route pour Medellín pour la finale de la Copa Sudamericana, s'est écrasé en Colombie. À cette occasion, 71 personnes ont perdu la vie, dont presque tous les joueurs, ainsi que des entraîneurs, du personnel et des journalistes accompagnants. Six passagers ont survécu.
L'avion impliqué dans l'incident de vendredi était un avion de ligne turbopropulseur, un ATR 72, exploité par le consortium franco-italien Avions de Transport Régional. En janvier 2023, un ATR 72-500, en approche de l'aéroport de Pokhara au Népal, s'est écrasé, tuant tous les 72 occupants, dont 4 membres d'équipage.
L'avion qui s'est écrasé près de São Paulo, causant de nombreux morts, était un ATR 72 turbopropulseur appartenant à la compagnie brésilienne VoePass. despite the severe weather warnings and icing conditions at the crash site, the flight continued towards São Paulo.