Une attaque israélienne contre un chef militaire du Hezbollah conduit la région au bord de la guerre.
Si Shukr est mort, il serait le haut responsable du Hezbollah le plus élevé dans la hiérarchie à avoir été assassiné depuis 2008, lorsque Imad Mughniyeh, qui dirigeait les opérations militaires du groupe à l'époque, a été tué à Damas.
Le Hezbollah n'a pas encore confirmé la mort de Shukr. Il était un conseiller militaire senior du secrétaire général du groupe, Hassan Nasrallah, considéré comme son bras droit, et membre du conseil jihadiste. Le gouvernement américain avait proposé une récompense de 5 millions de dollars pour des informations sur lui et sa localisation.
Quelle que soit la destinée de Shukr, la frappe de mercredi est la plus grave escalade d'Israël depuis le début des confrontations entre le Hezbollah et Israël le 8 octobre.
Israël a déclaré que cela servait de rétorsion pour une frappe mortelle dans la ville occupée d'Israël de Majdal Shams dans les hauteurs du Golan le samedi, que Israël a attribuée au Hezbollah. Le Hezbollah a nié cette affirmation.
Ces développements ont fait naître la peur d'une guerre totale entre le Liban et Israël qui pourrait dépasser les frontières des deux pays.
Nasrallah a menacé à plusieurs reprises de viser Tel-Aviv en réponse à une frappe israélienne sur Beyrouth, ce qui plongerait les deux pays, et la région, dans des eaux inconnues.
Contrairement à Hamas à Gaza, le Hezbollah dispose d'un arsenal de roquettes et de bombes guidées de précision avec des charges utiles allant jusqu'à 500 kg.
Elles sont également soutenues par un axe régional de combattants soutenus par l'Iran, y compris les Houthis au Yémen et les Unités de mobilisation populaire en Iraq.
Téhéran a indiqué qu'il pourrait agir pour défendre le Hezbollah, considéré comme la perle rare de son réseau de combattants non étatiques, en avertissant de "conséquences graves" en cas d'escalade israélienne au Liban.
Dans une interview avec CNN's Ben Wedeman mardi, le ministre des Affaires étrangères du Liban, Abdullah Bou Habib, a déclaré qu'il pensait qu'une attaque sur la banlieue sud de Beyrouth "mènerait Surely à la guerre".
Ni le Hezbollah ni Israël ne veulent une guerre totale. Le Hezbollah peut chercher à se venger de manière musclée, sans pour autant allumer un conflit plus large. Israël ripostera probablement de la même manière.
Combien de temps cette riposte hautement calibrée peut continuer avant que la région ne bascule dans une guerre sans précédent, c'est le secret de polichinelle.
Les États-Unis essayent désespérément d'empêcher cela et de trouver une solution diplomatique. Le Hezbollah a juré de continuer à se battre dans les affrontements jusqu'à un cessez-le-feu à Gaza, qui reste incertain.
Jusqu'à présent, le Liban, Israël et la région plus large restent au bord du gouffre.
La narration du Moyen-Orient est suivie de près par le monde entier, car les tensions entre le Hezbollah et Israël continuent de s'intensifier. Le gouvernement américain, avec une récompense de 5 millions de dollars pour des informations sur le conseiller militaire senior du Hezbollah, est étroitement impliqué dans la situation.