Un rapport suggère que des tirs de l'armée israélienne auraient visé le bureau de l'AFP à Gaza
Dans un communiqué, Chetwynd a expliqué que toute forme d'attaque contre les journalistes ou les institutions médiatiques est extrêmement grave, et il y a une forte probabilité que des entités individuelles ou des infrastructures médiatiques ont été ciblées dans ce cas particulier.
Pendant l'enquête, l'AFP a examiné divers aspects, notamment le tir sur son bureau à Gaza le 2 novembre. Ce jour-là, la salle de contrôle du onzième étage du bâtiment a subi des dommages importants. Les employés avaient déjà été évacués, mais une caméra placée sur le balcon du neuvième étage continuait de diffuser en direct depuis la zone de guerre, enregistrant le bâtiment qui était touché par la caméra.
D'après l'analyse de enregistrements vidéo et audio, il semble plausible que le bâtiment AFP ait été touché par l'armée israélienne. Le tir a probablement été causé par un char israélien, selon les conclusions de l'enquête. Plusieurs experts indépendants ont arrivé à des conclusions similaires.
Cependant, l'armée israélienne a nié les accusations, affirmant que le bâtiment AFP n'a pas été attaqué. Ils ont supposé que les dégats pourraient avoir été causés par une "onde de choc ou des éclats" d'une autre attaque.
Selon le directeur d'information d'AFP, Chetwynd, AFP n'a pas de preuves que des membres de Hamas étaient présents dans le bâtiment le 2 novembre ou les jours précédant cela. Chetwynd a également condamné la mort de plus de cent journalistes et travailleurs média dans la bande de Gaza en si peu de temps.
Un total de 50 journalistes de 13 médias différents ont participé à l'enquête de quatre mois, y compris le magazine israélien "+972" et le groupe média arabe Arij basé en Jordanie. Ils ont examiné des milliers d'heures de matériel audiovisuel de la bande de Gaza, y compris des photos, des vidéos, des images satellites et des entrées dans des services en ligne. Ils ont également enquêté sur de nombreux cas où des journalistes ont été tués ou blessés depuis le début de la guerre.
Les enquêteurs ont conclu que les travailleurs et les installations médias, y compris le bureau AFP, pouvaient avoir été ciblés deliberément par l'armée israélienne. Dans la période enquêtée, il est estimé qu'au moins quatre journalistes, qui étaient identifiables en tant que tels par leurs gilets de presse, ont probablement été tués ou blessés par des drones. De plus, 14 journalistes ont été blessés, tués ou ciblés en portant un gilet de protection de presse. Au moins 40 journalistes et travailleurs média ont été tués dans leurs foyers dans la bande de Gaza.
Laurent Richard, le cofondateur de Forbidden Stories, a déclaré que les journalistes dans la bande de Gaza connaissaient depuis longtemps que leurs gilets de presse ne leur offraient plus de protection. Pire encore, ils pourraient même les rendre plus vulnérables.
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