Un ancien sénateur haïtien condamné à la prison à vie aux États-Unis pour son rôle dans l'assassinat du président
Joseph Joel John a été condamné par le tribunal fédéral de Miami après avoir plaidé coupable, en octobre, de trois chefs d'accusation, dont celui de conspiration en vue de tuer et d'enlever une personne en dehors des États-Unis, et celui de fourniture d'un soutien matériel et de ressources pour mener à bien le complot visant à tuer Moise. John a été extradé de Jamaïque en mai 2022.
Moise a été tué lors d'une attaque contre sa résidence privée à Port-au-Prince, la capitale d'Haïti, le 7 juillet 2021. La première dame d'Haïti, Martine Moise, a également été blessée par balle, mais elle a été retrouvée plus tard.
Selon une déclaration sous serment déposée à l'appui de la plainte pénale en 2022, John a admis avoir aidé à obtenir des véhicules et des armes à feu dans le cadre du complot. Il a également admis avoir assisté à une réunion avec des co-conspirateurs un jour avant l'assassinat de Moise, selon une déclaration sous serment d'un agent du FBI.
John est le troisième homme inculpé dans le cadre de l'assassinat de Moise, selon le ministère américain de la justice. Mario Antonio Palacios et Rodolphe Jaar ont tous deux été arrêtés et inculpés en 2022.
Jarr, ressortissant haïtien-chilien, a été condamné à la perpétuité en juin après avoir plaidé coupable pour trois chefs d'accusation, dont complot en vue de commettre un meurtre ou un enlèvement en dehors des États-Unis et fourniture d'un soutien matériel ayant entraîné la mort, selon l'accord de plaidoyer.
Les archives judiciaires indiquent que Palacios, un ressortissant colombien, doit comparaître devant le tribunal dans le courant du mois.
Selon le ministère de la justice, un certain nombre de citoyens américains d'origine haïtienne et au moins 20 Colombiens ont participé au complot.
Depuis l'assassinat de M. Moise, Haïti est en proie à des troubles de plus en plus graves, avec la prolifération des gangs et une vague de violence qui a balayé ce pays pauvre des Caraïbes. Le successeur de M. Moise, le Premier ministre Ariel Henry, a jusqu'à présent lutté pour endiguer la violence.
Selon un rapport publié le mois dernier par le Bureau des droits de l'homme des Nations unies et le Bureau intégré des Nations unies en Haïti, les attaques menées par les gangs contre des villages rivaux se sont traduites par des décapitations, des viols et des enlèvements.
En octobre, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé le déploiement d'une mission multinationale de soutien pour aider la police nationale haïtienne à lutter contre la violence des gangs, le Kenya jouant un rôle de premier plan et s'engageant à fournir 1 000 policiers à la mission.
Toutefois, l'annonce n'a pas précisé quand les forces de sécurité arriveraient en Haïti, et le déploiement a été bloqué par des contestations juridiques.
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Source: edition.cnn.com