Scholz au lancement du club climatique à Dubaï - Objectif : une industrie climatiquement neutre
"Maintenant, nous pouvons commencer", a déclaré le chancelier. "Nous voulons promouvoir une croissance propre, et rapidement". Scholz a souligné que le club n'avait pas l'intention de concurrencer le processus climatique des Nations unies et la mise en œuvre de l'accord de Paris sur le climat. "Nous ne faisons que renforcer la coopération entre les pays qui sont prêts à faire un pas de plus", a-t-il déclaré.
"Nous sommes unis par la conviction que le changement climatique est le plus grand défi du 21e siècle", a déclaré Scholz dans son discours lors de l'événement. Le club climatique a un objectif commun : "la décarbonisation des industries et le découplage de la croissance et des émissions", a poursuivi le chancelier. "Nous voulons que la production industrielle décarbonisée devienne le modèle commercial de l'avenir".
Scholz a cité en exemple l'industrie de l'acier et du ciment, où l'abandon des sources d'énergie fossiles est considéré comme particulièrement difficile et coûteux. Le club climatique veut permettre de "développer des marchés pilotes pour des produits industriels neutres pour le climat, comme l'acier et le ciment respectueux du climat ou l'aluminium respectueux du climat". Les membres veulent parvenir à un échange mutuel de biens, de savoir-faire et de technologies.
Le club réunit des pays en développement, des pays émergents ainsi que des pays nouvellement et anciennement industrialisés. Il veut "utiliser nos différentes perspectives et trouver des solutions qui fonctionnent pour tous".
La manifestation sur le Club Climat est organisée à l'occasion de la conclusion d'un accord sur la poursuite de ses travaux et la mise en place d'une capacité de travail, notamment par la création d'un secrétariat du Club Climat. La présidence du fonds devrait être assurée par l'Allemagne et le Chili d'ici fin 2025. Le ministre chilien des Affaires étrangères, Alberto van Klaveren, a déclaré lors de l'événement : "Le changement climatique est le plus grand défi de notre génération". Selon lui, le nouveau club veut contribuer à répondre à la demande croissante de biens produits dans le respect du climat.
Le point de départ de la formation d'une coalition d'avant-garde sous la forme d'un club climatique est que les efforts déployés jusqu'à présent par la communauté mondiale ne suffisent pas à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré par rapport à l'ère préindustrielle, comme le prévoit l'objectif. En même temps, l'action commune doit contrecarrer le risque que les pays dont les entreprises utilisent des technologies plus coûteuses et respectueuses du climat soient désavantagés dans la concurrence internationale.
Scholz, ainsi que plus de 140 autres chefs d'État et de gouvernement, se trouvent à Dubaï jusqu'à samedi matin pour un sommet (World Climate Action Summit) qui doit donner un élan supplémentaire à la conférence des Nations unies sur le climat dans sa phase initiale.
Parmi les 36 membres du club figurent les sept pays industrialisés du G7, l'Union européenne, mais aussi des pays en développement comme le Kenya et l'État insulaire de Vanuatu. Les différents États doivent avoir une grande liberté dans le choix des instruments sur la voie de la neutralité climatique. Un prix du CO2 est possible, tout comme des incitations pour une production respectueuse du climat, ce que privilégient par exemple les Etats-Unis.
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Source: www.stern.de